Métaux lourds et femmes enceintes

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femmes enceinte alimentation

Des métaux lourds détectés chez les femmes enceintes. Voilà une étude qui ne contribue pas à rassurer les citoyens sur la qualité de l’environnement et de l’alimentation.

 

 

L’agence Santé publique France (Agence nationale dépendante du ministère de la Santé) publie les résultats d’une enquête sur la présence de métaux lourds chez des femmes enceintes. L’étude a analysé les cheveux, l’urine, le sang du cordon ombilical de plus de 4 000 futures mamans de 18 à 40 ans ayant accouché en 2011.

 

 

Tous les métaux lourds retrouvés

 

 

Les scientifiques ont testé la présence de 13 métaux : le plomb, l’arsenic, le mercure, l’aluminium, l’antimoine, le cadmium, le césium, le chrome, le cobalt, l’étain, le nickel et le vanadium. Hormis l’uranium, tous les métaux lourds ont été retrouvés chez les sujets étudiés.

 

 

Cancérogènes et perturbateurs endocriniens

 

 

Cette étude pointe les risques éventuels pour la mère et pour les enfants de la présence de métaux lourds. Car, comme l’a fait remarquer une scientifique de l’Agence Santé publique France, tous ces métaux sont cancérogènes ou suspectés d’être des perturbateurs endocriniens.

 

 

Tabac, eau, cosmétiques, poissons, crustacés

 

 

Quelles sont les sources incriminées ? Le tabac, l’eau du robinet, les pesticides, les cosmétiques, les médicaments, et aussi, certains aliments comme le poisson, les crustacés, notamment en ce qui concerne le plomb et le mercure.  L’agence remarque en effet que les femmes enceintes en France, comparées à leurs homologues d’autres pays, sont plus imprégnées au mercure et à l’arsenic. Explication possible : une plus forte consommation de produits de la mer.

 

 

Le minimum d’oméga 3

 

 

L’agence sanitaire, l’Anses se veut rassurante, expliquant que les doses de mercure retrouvées sont inférieures à la dose journalière tolérable définie par l’Organisation mondiale de la santé. L’agence conseille aux femmes enceintes de continuer à consommer deux portions de poisson par semaine dont un poisson gras, pour trouver le minimum d’oméga 3 indispensables au développement cérébral de l’enfant.

 

 

Limiter la consommation de nombreux poissons

 

 

Mais, il faut garder à l’esprit, le corrolaire de ce conseil, à savoir que les femmes enceintes ne doivent pas consommer trop de poisson gras (saumon, sardine, maquereau, hareng, truite fumée), peu de poissons prédateurs sauvages (lotte/baudroie, loup/bar, bonite, anguille, empereur, grenadier, flétan, brochet, dorade, raie, sabre, thon…), peu de poissons d’eau douce bioaccumulateurs (anguille, barbeau, brème, carpe, silure), et carrément pas des poissons suivants : espadon, marlin, siki, requin, lamproie….

 

Une preuve s’il en est de la forte présence de métaux lourds dans l’environnement et l’alimentation.

 

JC Nathan

 

Sources : www.anses.fr

www.ladepeche.fr