Du porc américain aux anabolisants

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elevage porcDu porc américain avec des traces d’anabolisant, tel est l’un petits cadeaux de bienvenue de l’accord CETA signé entre le Canada et l’Europe.

 

Après  plusieurs années de négociations, Dans quelques mois, des lots de viande de boeuf et de porc nord-américaine vont commencer à entrer en Europe. Au menu, de la viande d’animaux qui pourront avoir ingéré diverses hormones et autres anabolisants interdits en Europe mais autorisés en Amérique du Nord.

 

La ractopamine

 

Parmi ces anabolisants, la ractopamine utilisée par les éleveurs porcins. Ce produit anabolisant, appelé bêta-agoniste, stimule la croissance de la masse musculaire et permet d’accélérer le développement des bêtes et leur poids. En recourant à cet anabolisant, un porc peut arriver à son poids adulte en l’espace de trois à quatre mois, contre six à sept mois en temps normal. La chair est plus musclée et moins grasse.

 

Un seuil maximum

 

Les Etats-Unis, le Canada, le Brésil, le Mexique (ainsi qu’une trentaine de pays dans le monde) autorisent l’usage de cette substance, interdite en Europe. Selon certaines sources spécialisées, 60 à 80% des porcs nord-américains et près de 50% des porcs canadiens relèveraient de ce type d’élevage. Le Canada est un tout petit peu plus restrictif et fixe un seuil maximum de ractopamine à ne pas dépasser dans la viande.

 

La question de la dangerosité

 

La question que se pose le consommateur est bien évidemment la dangerosité de traces d’anabolisant pour la santé. Outre l’Europe qui le prohibe depuis 1996, de très nombreux pays (Russie, Chine compris) l’ont jugé suffisamment dangereux pour l’interdire. Cet anabolisant serait notamment dangereux pour des personnes souffrant de problèmes cardiovasculaires.

 

Il reste maintenant à observer si l’Europe va laisser entrer librement de la viande contenant des résidus de ractopamine, ou si elle défendra ses règles sanitaires et environnementales en vigueur au sein de l’Union.

 

JC Nathan

http://quebec.huffingtonpost.ca

Photo : France Agriculture. AFP Jean-Pierre Muller