Les allergies alimentaires touchent 8 à 10% des enfants en France
Les allergies peuvent apparaître dès la petite enfance. Un système digestif et un système immunitaire non matures rendent plus susceptibles aux allergies.
Les principales allergies dans l’enfance
Les principales réactions allergiques se font aux protéines du lait de vache. Mais cette allergie régresse spontanément au bout de 18 mois. Autres allergies typiques de l’enfance, les œufs, le soja, le blé, les cacahuètes, les noix, les crustacées et mollusques, le poisson, le kiwi… L’allergie à l’arachide se développe entre 14 et 24 mois. C’est la première source d’accident anaphylaxique (réaction allergique grave) chez les enfants en âge scolaire en Amérique du Nord et probablement en Europe.
Les réactions
L’enfant peut réagir de façon immédiate à l’aliment : urticaire, eczéma, respiration sifflante, gêne respiratoire, enflures… La réaction peut être différée, quelques heures après. D’autres symptômes peuvent apparaître : vomissements, douleurs, diarrhées…
Le terrain familial
Les enfants présentent parfois un terrain atopique, ç.à.d. une hypersensibilité aux allergènes liée à leurs antécédents familiaux. Si les deux parents sont atopiques, l’enfant a 80 % de chances de l’être à son tour (60% si un seul l’est). L’enfant présentera des symptômes tels que eczéma, rhino-conjonctivite, asthme… Certaines affections disparaissent vers l’âge de cinq ans.
Tests de détection
Si les symptômes sont intenses, il peut être utile de faire un bilan allergique rapidement. On peut réaliser des tests cutanés après trois mois. On peut aussi faire des tests sanguins (RAST). Ce bilan permettra par comparaison d’évaluer un peu plus tard si on réintroduit ou non les aliments problématiques. En effet, il arrive souvent que certaines allergies disparaissent au bout de deux à trois ans (lait de vache, œuf…).
Exclure des aliments
Il est vivement conseillé d’exclure de l’alimentation les aliments allergènes. Les aliments tels que les œufs, le lait, l’arachide, le soja supposent une grande vigilance car ils sont souvent présents de façon plus ou moins explicite dans les aliments transformés. (cf. les aliments allergènes).
Mesures de prévention
Il semblerait que l’on réduise le risque allergique en allaitant le bébé. Il faudra bien respecter le calendrier de l’introduction des aliments solides chez les bébés. La diversification alimentaire se fera progressivement à partir de 6 mois, avec introduction progressive de fruits et légumes frais, de laitages sans vanille. Les premières viandes proposées seront l’agneau et le veau. Chez les enfants à risque, on retardera l’introduction des aliments problématiques (soja vers un an, œufs et légumineuses vers 18 mois, poisson après trois ans….).
On respectera une hygiène plus stricte : ne pas échanger ou partager des ustensiles et des contenants, bien nettoyer les surfaces de repas, les mains…
Aurélie Laroche
Académie européenne d’allergie et d’immunologie clinique
www.nashpghan.North American Society for Pediatric Gastronoenterology, Hepatology and Nutrition