Le régime FODMAP

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Tôt ou tard, les personnes souffrant de problèmes digestifs, notamment celles atteintes de syndrome de l’intestin irritable, ou côlon irritable, sont amenées à s’intéresser à ce sigle curieux : FODMAP et à tester le régime FODMAP.

 

 

FODMAP est l’acronyme qui désigne un groupe de glucides à chaîne courte présents dans certains aliments : Fermentescibles (rapidement fermentés par les bactéries du côlon) Oligosaccharides (fructanes et galacto-oligosaccharides ou GOS). Disaccharides (lactose). Monosaccharides (fructose en excès du glucose).And. Polyols (sorbitol, mannitol, xylitol et maltitol)

 

Ces glucides sont faiblement absorbés, et du coup sont fermentés dans l’intestin par les bactéries du côlon. Cette fermentation provoque ballonnements, gaz, douleurs abdominales caractéristiques du syndrome de l’intestin irritable. La diète FODMAP soulage les troubles dans 75% des cas. Elle consiste à limiter les aliments contenant des glucides ou sucres qu’on dit fermentescibles.

Lire : FODMAPs, les sucres responsables de troubles digestifs

 

Il faut avant tout mieux comprendre et repérer  les grandes familles composant les FODMAP.

 

 

Oligosaccharides

 

Oligosaccharides-fructanes : Les fructanes sont de chaînes complexes de fructoses. Les fructanes sont faiblement absorbés par l’intestin et se retrouvent dans le côlon. Les bactéries du côlon fragmentent ces éléments, ce qui entraîne des fermentations.

On trouve des fructanes (dans des teneurs diverses) dans de nombreux aliments.

 

A surveiller : Blé, orge, seigle (et donc pâtes, pain, farine).Topinambour, brocolis, choux, oignons, artichauts, asperges… Kaki, melon d’eau, nectarine, pêche blanche, abricots, pamplemousse, prune noire, figues, groseilles… Fruits secs : figues, pruneaux, dattes, abricots, noix de cajou, pistaches…

 

 

 

Oligosaccharides-galactanes : Les galactanes sont des chaînes courtes de galactose (sucre composé de glucose et de lactose).

 

A surveiller : courge butternut (plus de 60 ml), épis de maïs, asperges, betteraves, pois mange-tout, choux de Bruxelles,  toutes les légumineuses dont le soja

 

 

 

Disaccharides

 

Disaccharides ou lactose. Certaines personnes manquant de lactase, l’enzyme de la digestion du lactose, supportent mal les produits lactés.

 

A surveiller : Lait de vache, mais aussi lait de brebis ou de chèvre. Yaourts, fromage blanc, crèmes glacées, desserts lactés, fromages à pâte molle.

 

 

Monosaccharides

 

Monosaccharides ou encore fructose. Le fructose est un « ose » (sucre simple non hydrolysable). On le trouve à l’état naturel dans les fruits, mais lorsqu’on consomme du saccharose ou sucre de table, l’organisme le transforme en glucose et en fructose. Un grand nombre de personnes auraient des difficultés à assimiler le fructose.

 

A surveiller :

miel, fruits, sirop d’agave

 

 

Polyols

 

Les polyols ou polyalcools (parfois appelés sucres d’alcool – mais ce ne sont pas des sucres) sont des composés organiques ayant une structure chimique en partie semblable à celle des sucres, en partie à celle de l’alcool. Du fait de leur fort pouvoir sucrant, ils sont utilisés comme sucres édulcorants (xylitol, maltitol, sorbitol, lactitol, isomalt, mannitol). Ces glucides sont faiblement digestibles : non métabolisés, partiellement absorbés par l’intestin grêle (le petit intestin), les bactéries du côlon doivent fermenter la portion de polyols non absorbée. A surveiller : chewing-gums, confiserie, crèmes glacées, biscuits…

 

 

Les grandes étapes du régime

 

  1. Eviter les aliments sources de FODMAP pendant deux à quatre semaines

 

Limiter fortement (voire éliminer) les principaux aliments sources de FODMAP pendant près d’un mois, voire davantage, jusqu’à ce qu’il y ait une diminution des symptômes gastro-intestinaux. Centrez-vous sur les aliments ayant une faible teneur en FODMAP (voir liste).

 

  1. Réintroduire des aliments groupe par groupe, un groupe par semaine. Consommer l’aliment à jeun (après deux heures de jeûne), lors d’une collation par exemple, et attendre deux heures pour évaluer son incidence. Si vous testez en repas, ajoutez cet aliment à un repas pauvre en FODMAP.

Le test d’un type d’aliment se fait sur une semaine, en le consommant deux à trois fois dans la semaine (avec un « jour sans » entre deux prises). On augmente petit à petit la quantité consommée au fur et à mesure des prises pour déceler le seuil de tolérance.

Dès l’apparition des symptômes, faites une pause pendant trois jours et passez à un autre aliment.

 

  1. Réintroduire progressivement tous les aliments relativement bien tolérés, et les consommer dans des proportions que votre organisme tolère.

 

 

Sources :

www.passeportsante.net/fr

DigestScience  Fondation de recherche sur les maladies de l’appareil digestif et la nutrition