Les prix des céréales ont chuté au cours de l’année 2016, même si le consommateur n’a pas vu baisser le prix de sa baguette de pain….
Récolte record pour les Etats-Unis et l’Ukraine
Fin de l’année 2016, les cours des céréales étaient à leur plus bas niveau depuis 2006 sur le marché mondial de Chicago, aux alentours de 145 dollars la tonne. Les céréaliers payent le prix de plusieurs années de récoltes abondantes, avec en 2016, un nouveau record : la récolte de blé mondiale a atteint 751 millions de tonnes. Les Etats-Unis ont fait une très belle saison. Et aussi, l’Ukraine, un très gros exportateur mondial, autrefois dénommé le grenier à blé de l’Europe, a engrangé 68 millions de tonnes de blé.
Ces hauts rendements ont abouti à un niveau de stocks particulièrement élevé. De 217 millions de tonnes en 2015, ces stocks devraient passer cette année à plus de 250 millions, a estimé le ministère américain de l’Agriculture. Cette abondance de ressources a généré la chute des cours actuels.
Année horrible pour les agriculteurs français
Vu de la France, 2016 va rester comme une année horrible. Le printemps pourri, les inondations ont ruiné la qualité des céréales et les rendements en baisse d’environ 30%. Mauvaise qualité, faibles volumes, et cours mondiaux en forte baisse : les céréaliers ont plongé dans une sorte de triangle des Bermudes du grain. 75% des professionnels ont eu zéro euros de revenus ou ont essuyé des pertes.
Toute la question est de savoir quel sera le profil de l’année 2017. Certains analystes craignent que le niveau des cours reste très faible. Les revenus agricoles tirés des céréales pourraient rester à un niveau très bas. Or, les agriculteurs français auront du mal à « se refaire » dans l’élevage (les fermes sont souvent polyvalentes), autre secteur confronté à une crise économique. Une nouvelle année de difficultés risque de fragiliser dangereusement une large catégorie d’agriculteurs en France.
JC Nathan
Sources : http://www.francesoir.fr
http://www.lafranceagricole.fr