Un potager solidaire en Ile-de-France

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panier bio

panier bioManger sainement, contribuer à la protection de l’environnement et à la réinsertion. Tout ça à la fois, c’est possible ! Reportage à Etampes, en Ile-de-France, où une association, les Potagers du télégraphe,  produit chaque semaine plus de 90 paniers de fruits et légumes bio de saison.  

 

Chaque mercredi matin, à Arpajon (Essonne), Angélique, enseignante, récupère son panier « bio » de fruits et légumes proposé par les Potagers du télégraphe. « Uniquement de saison, précise la jeune femme. Ils sont cultivés localement, de façon naturelle, sans pesticides ni engrais chimiques. Contrairement à la grande distribution, on sait exactement ce qu’on a dans notre assiette. On redécouvre des aliments qu’on n’a plus l’habitude de manger, comme des rutabagas ou des topinambours ».

 

4 000 paniers

 

Cette semaine, le panier contient des fraises, des tomates, des radis, une salade et des pommes, récoltés la veille à seulement quelques kilomètres de là à Etampes. « Nous produisons chaque année 17 tonnes de fruits et légumes bientôt labellisés Agriculture Biologique. Ils sont vendus sous forme de 4 000 paniers retirés chaque année par une centaine d’adhérents », précise Thierry Durin, directeur de l’association. Le prix du panier oscille entre 6,50 et 13 euros selon le volume choisi. Les adhérents s’abonnent pour six mois ou un an, et s’engagent à payer à l’avance pour que l’association gère au mieux sa production, tout au long de l’année.

 

Les Potagers du Télégraphe ne militent pas uniquement en faveur du bio. L’association emploie une quinzaine de demandeurs d’emploi en difficultés d’insertion professionnelle et sociale. « Outre les aspects techniques comme la conduite de tracteurs ou la récolte, leur formation comprend des ateliers CV, des stages en entreprises ou un travail approfondi sur leur projet professionnel. La moitié des personnes embauchées par l’association effectuent une « sortie dynamique », c’est-à-dire avec un emploi, une formation, un stage », précise le responsable.

 

Paniers bio et consom’acteurs

 

A l’instar d’Angélique, de plus en plus de consommateurs sont séduits par les réseaux de production alternatifs, comme le montre le succès des AMAP. Paniers bio sur abonnement, ventes directe à la ferme, camions itinérants… le marché du « circuit court » compte plus de 100 000 exploitants (chiffres 2010), soit une exploitation sur cinq. Environ 6 à 7 % des achats alimentaires en France (fruits, légumes, vin, miel, volailles, beurre, lait…) se font via des circuits courts.

 

Pionnières du circuit court, 1600 AMAP (Associations pour le maintien de l’agriculture paysanne), distribuent chaque semaine environ 100 000 paniers, le plus souvent bio.Leurs clients, des consom’acteurs recherchent une alimentation plus saine, tout en soutenant une agriculture locale, moins productiviste. Opposés au gaspillages, ils accordent moins d’importance à l’aspect des produits, contrairement à la grande distribution qui serait responsable du rejet de 50 à 60 % des récoltes de fruits et légumes.

 

Eric Allermoz

 

Lire aussi : Amap, local et solidaire

 

Sources : www.reseau-amap.org/

Les échos / Ministère de l’agriculture