Les allergies se multiplient et avec elles le risque grave de choc anaphylactique.
Ce choc anaphylactique est une réaction allergique brutale et sévère. Il se traduit par une réaction cutanée ou des muqueuses, ou des deux (urticaire généralisé, démangeaisons, gonflement des lèvres, de la langue ou luette…) associé à de grosses difficultés respiratoires et/ou une perte de connaissance.
Réaction disproportionnée
Des allergènes, d’origine alimentaire (lait de vache, œuf, arachide, moutarde, poisson, crustacés, fruits à coque, kiwi, gluten, œuf…) ou non (piqures d’insectes, pollens, poussières, médicaments…) sont à l’origine de cette réaction du système immunitaire. Celui-ci, croyant identifier de graves ennemis (bactéries, virus, toxines…) réagit de façon disproportionnée et dangereuse pour la personne. Le problème du choc anaphylactique est qu’il est imprévisible, très rapide et qu’il peut mettre en question le pronostic vital (risque d’arrêt respiratoire ou cardiaque).
Les enfants de plus en plus touchés
Au cours des dix dernières années, en Europe, le nombre d’allergies alimentaires a été multiplié par deux. 17 millions de personnes souffriraient d’allergies alimentaires. En France, un quart de la population souffrirait d’allergies. Autre point inquiétant, les enfants sont de plus en plus touchées et le le nombre d’hospitalisations pour des réactions allergiques sévères a considérablement augmenté. Lire aussi Quatorze allergènes à suivre
Que faire ?
Primo, il faut si possible apprendre à connaître les aliments et les produits susceptibles de provoquer une allergie et potentiellement un choc anaphylactique. Secundo, savoir identifier les symptômes caractéristiques : rougeur de la peau, urticaire, oedème de la gorge et/ou de la bouche, difficulté à respirer, à déglutir ou à parler, douleur abdominale, nausées et vomissements, symptômes qui apparaissent souvent de façon combinée.
Premiers traitements
Face à un choc violent s’apparentant à un choc anaphylactique, le traitement d’urgence consiste en une injection d’adrénaline à l’aide d’un stylo auto-injecteur. On parle de médicament du premier quart d’heure. Pour des réactions moins violentes, les médecins prescrivent des antihistaminiques, des corticoïdes, ou encore des bronchodilatateurs. Lire aussi Alimentation anti-allergies
Aurélie Laroche
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