En diffusant une vidéo sur les pratiques inacceptables de l’abattoir d’Alès, l’association L214 vient rappeler avec force le droit des animaux, protégés par la loi en tant qu’êtres sensibles.
En mettant à jour les pratiques choquantes et non règlementaires de l’abattoir communal d’Alès, l’association L214 Ethique et animaux a frappé un grand coup. L’opinion publique prend conscience qu’il existe un droit protégeant les animaux contre les actes de cruauté. Le transport des animaux, les pratiques d’abattage notamment sont précisément encadrées.
Etourdissement préalable
La réglementation exige un étourdissement préalable avant la mise à mort. L’animal doit être « maintenu dans un état d’inconscience et d’insensibilité jusqu’à sa mort ». Il peut être étourdi par une percussion, un pistolet à tige perforante, une décharge électrique au cerveau (électronarcose), une exposition au dioxyde de carbone. Depuis janvier 2013, chaque abattoir doit désigner un responsable du bien-être des animaux, garant du respect des mesures relatives au bien-être des animaux. Lire Le bien-être animal
L’abattage rituel
L’abattage rituel halal ou casher qui a lieu dans des abattoirs agréés bénéficie de dérogations. Les sacrificateurs sont formés et agréés par le ministère de l’Agriculture. Les animaux doivent être immobilisés à l’aide d’équipement conforme mais il n’y a pas d’obligation d’étourdissement.
Réglementation et mentalité
Des services vétérinaires contrôlent régulièrement l’hygiène et les pratiques des abattoirs et le respect de la réglementation. Le cas de l’abattoir d’Alès tend à démontrer que les services vétérinaires ne bénéficient pas des moyens suffisants pour faire respecter la loi. Il montre aussi que de gros progrès restent à faire dans un pays avancé comme la France qui élève et tue chaque année des millions d’animaux. Lire l’interview d’Aurélia Warin, porte-parole des animaux de ferme
L’animal, un être sensible
En lançant de gros « pavés dans la mare » (sur le gavage des canards pour le foie gras, sur l’abattage des poussins mâles de race pondeuse, etc), l’association L214 rappelle à tous que depuis septembre 2000, en vertu de la loi 214 du Code rural et de la pêche maritime, tout animal est considéré comme un être sensible. « Il doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce ».
Des émotions
Cette formulation un peu sophistiquée revient à rappeler le respect et la considération dû à tout être vivant. Aussi peu connu que cela soit, les éthologues expliquent depuis longtemps que l’animal est un être sensible, capable d’éprouver des sentiments et des émotions comme la peur, le plaisir, la joie…
Aurélie Laroche
Sources :
http://www.legifrance.gouv.fr
Ministère de l’agriculture: http://agriculture.gouv.fr/abattage-rituel