Le steak végétal séduit les consommateurs

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steak pour vegetariens

Le steak végétal se banalise dans les rayons alors que montent les sensibilités végétariennes ou flexitariennes (consommation de viande occasionnelle). Mais la qualité n’est pas toujours derrière l’étiquette.

 

 

Un fabricant hollandais, Vivera, lance une nouvelle version de steack à base de végétaux qui va être distribuée par Tesco, l’un des géants européens de la distribution. On en trouvera bientôt dans tous les supermarchés en Europe. L’un des responsables de Vivera explique que « le fumet, le goût et la texture le distinguent à peine du steack véritable ».

 

Selon Vivera qui fait sur deux plateformes (Green Protein Alliance et Het Planeet) la promotion des protéines végétales, »il est de la plus haute importance que nous réduisions notre consommation de viande, non seulement pour notre santé et celle des animaux, mais aussi pour notre planète ».

 

 

Soja, quinoa et autres végétaux pour steak

 

 

Le steack végétal n’est pas un scoop. Cela fait déjà des années que les marques bio commercialisent ce genre de produits.Croq Tofou, galette aux céréales, escalope végétale et autres préparations à base de soja, de quinoa ou de maïs ont pris depuis longtemps place dans les menus à tendance végétale. Mais la tendance s’affirme nettement.

 

 

La promesse des protéines

 

 

La promesse commerciale du steak végétal (promesse plus ou moins explicite) est de constituer un plat « solide », consistant, apporteur de protéines, capable de rivaliser avec le sacro-saint steak de viande. D’où la forte tentation de certaines marques d’appeler ce produit « steak végétal ».

 

Or, la promesse implicite n’est pas tenue dans beaucoup de cas. Comme l’a montré une analyse de 60 millions de consommateurs, nombre de steaks végétaux ont des doses de protéines parfois inférieures à 12 à 15% de protéines. Soit des apports protéiques trop faibles pour une ration quotidienne.

 

Sel, graisses, gélifiants, colorants….

 

Selon les marques, d’autres critères (sel, minéraux, graisses, gélifiants, colorants…) ne sont pas à la hauteur de l’idéal veggy. Mais le mot steak, fortement imprimé dans l’inconscient gustatif, fait toujours recette auprès des consommateurs qui achètent ces produits avec « bonne conscience ».

 

Lassé par ce détournement sémantique, un député de La République en marche, Jean-Baptiste Moreau, par ailleurs éleveur bovin, a déposé un projet de loi pour interdire l’usage du mot par les marques végétariennes.

 

Aurélie Laroche

 

Sources : www.francetvinfo.fr