Le mois de mai aura été émaillé d’une série d’interdictions de ramassage et de vente de coquillages, pour éviter le risque d’intoxications lié au niveau élevé de toxines marines.
Les interdiction de ramassage et de commercialisation de coquillages se sont multipliées ces dernières semaines en France. Fin avril, la préfecture de la Gironde avait interdit la pêche d’huîtres, de moules, de coques, de pétoncles dans le bassin d’Arcachon. Puis, c’est la préfecture de la Charente-Maritime qui a interdit à la mi-mai de façon provisoire, la pêche à pied des coquillages fouisseurs (tellines, palourdes, coques, couteaux, etc.) dans certaines zones de l’île d’Oléron et de La Tremblade. Fin mai, la Gironde a de nouveau procédé à de nouvelles interdictions.
Réseau Ifremer
C’est le réseau Ifremer de surveillance phytoplanctonique (REPHY) sur les mollusques et fruits de mer du bassin d’Arcachon qui est à l’origine de l’alerte sanitaire. Les tests de surveillance ont révélé la présence de toxines lipophyles à un niveau supérieur au seuil de tolérance.
Micro-algues toxinogènes
Les coquillages filtreurs (moules, huîtres, coquilles St Jacques, pétoncles…) ingèrent et accumulent des micro-algues toxinogènes qui produisent des phycotoxines. Ces biotoxines marines peuvent déclencher des intoxications plus ou moins graves. Les symptômes liés à la consommation de coquillages contaminés par des toxines lipophiles sont essentiellement d’ordre digestif.
Symptômes gastro-intestinaux
Les effets de l’intoxication peuvent apparaître entre deux heures et 18 h après la consommation des coquillages contaminés. Les principaux symptômes sont gastro-intestinaux : diarrhée, nausée, vomissements, douleurs au ventre, et frissons, voire divers troubles secondaires (céphalées, vertiges, fièvre…). En présence de tels symptômes, suite à la consommation de coquillages suspects, il est conseillé de consulter son médecin traitant ou un centre anti-poison.
Aurélie Laroche
Sources :
http://wwz.ifremer.fr/