Un document interne dans la presse a révélé que Nestlé était lucide sur l’impact de certains de ses produits sur la santé. Le géant prend de nouveaux engagements en faveur de la qualité nutritionnelle.
Nestlé va-t-il changer sa stratégie alimentaire sous la pression des systèmes de notation nutritionnels ? La presse anglo-saxonne, en l’occurrence le journal Financial Times, a révélé que le géant de l’alimentation était très embarrassé par les mauvaises notes obtenues dans le système de notation australien, équivalent du Nutriscore français.
60% de produits difficiles à améliorer
De l’aveu même du management de Nestlé, environ 60% des produits courants (hors nutrition animale, nutrition infantile, nutrition médicale, et café) ne répondent pas à « la définition de la santé ». Et les managers du groupe dans un élan de sincérité, reconnaissent qu’il sera difficile d’améliorer ce type de produits.
Trop salé, trop sucré, trop gras
Des pizzas beaucoup trop salées ou trop grasses, des poudres de chocolat et des boissons fruitées (exemple San Pellegrino) beaucoup trop sucrés… Difficile effectivement de faire progresser le profil nutritionnel de ces aliments.
Végétarien
A la suite de cette révélation dans la presse, Nestlé annonce qu’il va prendre de nouveaux engagements sur la nutrition. Le groupe a déjà amorcé il y a cinq ans son entrée sur les produits végétariens, laits à base de céréales (une prouesse pour ce groupe), burgers végétaux, etc.
Favorable au Nutri-Score
On ne peut soupçonner le groupe helvétique de duplicité. En 2020, le top management européen s’est clairement prononcé en faveur du système de notation Nutri-Score et à sa généralisation obligatoire en Europe. « Le Nutri-Score nous aide à placer la barre plus haut et nous invitons toute l’industrie à nous rejoindre » avait déclaré Marco Settembri, CEO Nestlé pour la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique du Nord.
JC Nathan
Sources :
Photo : Claude Prigent – Le Télégramme