Steaks végétaux et laits végétaux en quête de nom

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Adieu steaks végétaux, saucisses, laits végétaux…. Les milieux de l’élevage et les groupements du lait ont scellé le sort des appellations abusives.

 

 

Les laits végétaux (lait de soja, de riz, d’amande, d’avoine, de noisette…), les crèmes de soja, les fromages végétaux…. savaient depuis l’été 2017 qu’ils leur faudrait changer leur étiquette. En ce printemps 2018, c’est au tour des steacks végétaux de rechercher une nouvelle identité marketing.

 

Les groupements de producteurs de lait et de laitage ou de viande ont la dent dure : ils apprécient le marketing lorsqu’il sert leurs intérêts (que seraient les ventes de produits laitiers ou de viandes sans les illusions de la publicité ?) mais ils ne souhaitent pas qu’on utilise ces mêmes armes à leur encontre.

 

 

Lait, crème, fromage, steack, saucisses….

 

 

Les fabricants de produits à base de végétaux et les milieux bio avaient spontanément trouvé un joli subterfuge pour diffuser leurs boissons et leurs préparations à base de soja ou de céréales : recourir à une dénomination connue de tous telle que lait, crème, steack…

Après quelques années de joyeuse confusion, c’est en fini.

Lire aussi : Les laits végétaux, l’alternative

 

 

Produits purement végétaux

 

 

Suite à l’arrêt de la Cour européenne de justice de juin 2017, « la dénomination « lait » et les dénominations réservées uniquement aux produits laitiers (crème, beurre…) ne peuvent être légalement utilisées pour désigner un produit purement végétal, et ce même si ces dénominations sont complétées par des mentions explicatives ou descriptives indiquant l’origine végétale du produit en cause ».

 

 

Eleveur de limousines

 

 

Le temps qu’on finisse d’écouler les stocks, et ensuite, il va falloir revoir sa copie et faire preuve d’imagination. Les cabinets de marketing, packaging et autres créatifs du business alimentaire sont également sollicités pour renommer les steaks de soja, saucisses végétales ou escalopes de blé… Ce noble combat pour la clarté et la tranquillité des consommateurs a été mené avec efficacité par le député de la Creuse Jean-Baptiste Moreau (LREM). Eleveur de vaches limousines et président d’une coopérative regroupant 900 agriculteurs, il semble peu goûter les préparations à base de soja ou autres.

 

Au sein de cette grande réforme historique, seul le lait de coco devrait sauver son appellation de lait. Ouf !

 

Katrina Lamarthe