Cancer du côlon et du rectum, la variable alimentation

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cancer du colon

Le cancer du côlon, troisième cancer le plus fréquent chez l’homme, deuxième chez la femme a une dimension liée à l’alimentation. Divers aliments peuvent avoir un effet protecteur, d’autres au contraire sont facteurs de risque.

 

Les cancers du côlon et du rectum sont regroupés sous le nom de cancer colorectal. Côlon et rectum forment ce qu’on appelle le gros intestin, c-à-d la dernière partie du tube digestif. Le cancer se développe à partir de cellules qui tapissent la paroi interne du colon ou du rectum. Des polypes, au départ des tumeurs bénignes, se transforment et dégénèrent en tumeurs malignes de la muqueuse (généralement un cancer de type adénocarcinome se développant sur des cellules dites glandulaires). Le processus peut prendre cinq à dix ans.

 

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Facteurs génétiques et facteurs de risque

 

 

Le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent chez l’homme (après le cancer de la prostate et le cancer du poumon) et le deuxième chez la femme, après le cancer du sein. En 2023, on a dénombré 47 600 cancers du côlon ou du rectum (55% hommes, 45% femmes). Environ 17 000 personnes en décèdent chaque année. Le risque de survenance augmente après 50 ans (l’âge médian est de 71-72 ans).

 

Comme pour tout cancer, celui-ci est lié à des facteurs génétiques et à des facteurs de risque. Parmi les facteurs de risque, le mode alimentaire (apport calorique élevé, consommation insuffisante d’aliments riches en fibres) et le mode de vie sédentaire qui expliquent pourquoi ce cancer est plus fréquent dans les pays « riches ».  Sont plus précisément accusés la viande rouge, la charcuterie, l’alcool, les sucres ajoutés, les produits raffinés… Une alimentation déséquilibrée qui accorderait une trop grande place à ces aliments, et une trop faible place aux aliments à fibres, est inévitablement un facteur de risque.

 

 

Aliments à fibres, le rôle protecteur

 

 

Diverses études scientifiques ont mis en évidence le rôle protecteur des aliments à fibres vis-à-vis du cancer. Parmi ces aliments, citons les fruits et légumes, les céréales complètes, les oléagineux (noix, amandes, noisettes…), les légumineuses (haricots, lentilles, pois chiche…) . L’une des explications des bienfaits des fibres tient à leur effet facilitant sur le transit intestinal.

 

L’une des complications de ce cancer est qu’il se développe le plus souvent sans symptômes ni signes perceptibles dans un premier temps. Parmi les signes inquiétants, des troubles du transit intestinal, avec une constipation qui s’aggrave ; une diarrhée qui ne passe pas ; des nausées et vomissements récurrents ; un besoin pressant d’aller aux toilettes ; des selles plus étroites que d’habitude ; une sensation d’évacuation incomplète du rectum. Malheureusement, lorsque ces signes surviennent, le cancer a commencé à se développer.

 

Aussi, les autorités sanitaires organisent-elles régulièrement des campagnes de dépistage, avec recherche de sang dans les selles. Si du sang est trouvé, une coloscopie est effectuée pour détecter la présence ou non de polypes colorectaux. Découvert précocement, le cancer se soigne très bien, sans traitement lourd, dans une grande majorité des cas.

 

JC Nathan

 

Sources : ameli

vidal