Dans l’esprit des consommateurs, les lipides (graisses) sont très nocifs. Or, les lipides, comme les autres nutriments, sont indispensables à notre organisme.
Les lipides ont mauvaise réputation. Gras, graisses, acides gras saturés… Aussitôt, l’image de chair gagnée par la cellulite et de ventres bedonnants disgracieux apparaît. Mais cette vision, fortement colportée par les magazines féminins, amateurs de jeunes femmes filiformes, est caricaturale. Notre corps, nos cellules, notre système nerveux a besoin de lipides (comme de protéines et de glucides) qui sont, au passage, une grosse source d’énergie.
Carences
Un excès de lipides peut bien sûr amener à des situations de surpoids, voire d’obésité, et à un cortège de maladies cardiovasculaires, du diabète, etc. Mais Une carence en lipides, notamment dans l’enfance ou l’adolescence, peut entraîner des problèmes de croissance, ou divers autres dysfonctionnements liés à une sorte de malnutrition.
Quatre familles d’acides gras
Les lipides recouvrent en réalité quatre familles d’acides gras : les acides gras saturés, les acides gras monoinsaturés, les acides gras polyinsaturés et les acides gras trans. Certains de ces acides gras sont essentiels à notre santé. Essentiels par ce que notre corps ne sait pas les synthétiser (les fabriquer). Tout le monde en a entendu parler de ces bons « polyinsaturés » : ce sont les acides gras oméga-6 (acide linoléique) et oméga-3 (acide alpha-linolénique). Ces gras dits polyinsaturés sont importants pour nos cellules, le fonctionnement de notre cerveau, leurs capacités anti-oxydantes. Il nous faut une certaine proportion d’oméga 6 et d’oméga 3. En occident, on a proportionnellement trop d’oméga 6 (huiles de tournesol…) et pas assez d’oméga 3 (poissons gras, graines de lin, œufs…)
Monoinsaturés et oléagineux
Les polyinsaturés sont bénéfiques, mais il nous faut aussi des acides gras monoinsaturés (oméga 9) apportés par les fruits oléagineux (noix, noisettes, amandes, arachides…), huile de tournesol, huile d’olive, le porc… très importants pour le bon fonctionnement de nos cellules nerveuses.
En revanche, on peut minimiser l’apport des acides gras saturés (présents dans les viandes, beurre, produits laitiers, huile de palme..)… pour autant qu’on ne manque pas des autres apports liés à ces mêmes aliments (protéines, vitamines…). Les vrais gras à bannir sont les les gras trans (viennoiserie, gâteaux industriels, produits frits…) reconnus comme néfastes par la quasi-totalité de la communauté scientifique.
Aurélie Laroche
Source : www.passeportsante.net