Halte aux perturbateurs endocriniens

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perturbateur endocrinien

La Commission européenne et le gouvernement français semblent décider à traiter le risque pour la santé créé par les perturbateurs endocriniens.

 

 

 

Sus aux perturbateurs endocriniens. La France et l’Europe semblent décider à traiter ce risque important pour la santé humaine. Rappelons que les substances chimiques dites perturbateurs endocriniens (PE), en « mimant » le fonctionnement des hormones, viennent dérégler gravement les glandes endocrines et l’ensemble du système hormonal.

 

Lire : Limiter votre exposition aux perturbateurs endocriniens

 

 

La liste des effets délétères est alarmante : effets sur la reproduction, problèmes de croissance, cancers,  atteintes du système immunitaire, etc.  L’un des PE les plus connus est le bisphénol A présent dans différentes matières plastiques dont les biberons et les tétines.  Mais il est très loin d’être le seul perturbateur.

 

Lire : Bisphénol A, toxique et cancérigène à très faibles doses

 

 

Interdire les plus dangereuses

 

 

La Commission européenne, via la Stratégie européenne sur les produits chimiques, adoptée en 2020, le gouvernement français via la deuxième stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (SNPE 2) en 2019, s’attèlent désormais à identifier les substances dites perturbateurs endocriniens et devraient interdire les plus dangereuses. Il s’agit de réduire l’exposition de la population qui est touchée à travers toutes les sources de l’environnement (air, eau, sols, alimentation).

 

Lire : Bisphénol B, une substance très préoccupante

 

 

906 substances à évaluer

 

 

L’Anses, agence sanitaire de la France, a établi la liste de 906 substances entrant déjà ou pouvant entrer dans la définition de perturbateurs endocriniens et présentes dans des produits de consommation courante, des produits dits phytosanitaires (fongicides, insecticides, herbicides), des médicaments, etc.

 

 

Avérés, présumés, suspectés

 

 

Parmi ces 906 substances, l’Anses a identifié 16 substances prioritaires sur lesquelles il convient de travailler en priorité. L’agence demande à ce que l’on classe les substances en catégories (perturbateurs avérés, présumés, suspectés) et milite pour que les nouvelles règlementations françaises et européennes prennent mieux en compte l’incertitude scientifique. Traduction : que l’on n’attende pas 10 ou 15 ans les résultats d’études scientifiques et les preuves formelles des risques de certaines molécules pour protéger la population.

 

 

JC Nathan

 

Sources : anses