Glyphosate, des formules hautement toxiques

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glyphosate souris

Les députés français ont voté en majorité en faveur de la prolongation pour trois ans de l’usage du glyphosate (le Round-up chez Monsanto). Les études se succèdent, contradictoires. L’explication de ces contradictions tiendrait à la dangerosité des formules plus que de la molécule.

 

 

Le glyphosate, molécule de l’herbicide Round up de Monsanto, est-il oui ou non cancerigène, génotoxique, mutagène, perturbateur endocrinien, etc ?

 

 

Des études contradictoires sur le glyphosate

 

 

Un institut de recherches italien en cancérologie, l’institut Ramazzini, reconnu comme indépendant, a publié deux études récentes. Les études ne sont pas complètes : la question de l’impact du glyphosate sur l’ADN (mutagénicité) n’a pas été testée notamment. Mais globalement, elles ne sont pas spécialement alarmistes quant aux incidences du glyphosate, et font d’ailleurs l’objet d’une publicité orchestrée par les milieux favorables au Round up.

 

 

Adjuvants et additifs hautement toxiques

 

 

Au même moment, des chercheurs français donnent la solution de ces divergences. Cela tiendrait aux formulations grâce auxquelles on rend commercialisable et utilisable le glyphosate. Adjuvants et autres additifs seraient sans aucun doute hautement toxiques.

Ces formulants sont notamment pollués par des métaux lourds (arsenic, plomb, nickel, mercure, cadmium, chrome), à raison de 5-10 mg/kg et même 25 mg/kg pour l’arsenic.

 

 

Faire mourir des cellules humaines

 

 

« A la dose agricole recommandée (5,5 litre/hectare), le glyphosate est relativement peu toxique en lui-même. En revanche, les formulants sont capables, à eux seuls, de tuer la plante en trois jours. Et ils sont également suffisamment toxiques pour faire mourir des cellules humaines cultivées au laboratoire en 1 h 30 », explique Gilles-Eric Séralini, le scientifique à l’origine de l’étude très médiatisée et controversée sur les effets du Round up sur des rats de laboratoire.

 

 

Le Circ et l’EFSA

 

 

Ce distinguo glyphosate – formulations permet de comprendre les divergences entre le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), entité de l’OMS, selon qui le glyphosate est un « cancérigène probable pour l’Homme », et l’Agence européenne de sécurité alimentaire (EFSA) affirmant qu’il n’y a pas d’effet cancérigène.

Lire : Le glyphosate inoffensif, pas les formules

 

 

Des autorisations de mise sur le marché peu efficaces

 

 

De son côté, le citoyen va peiner à comprendre pourquoi la Commission européenne délivre des autorisations de mise sur le marché (AMM)sur la base d’études scientifiques (produites par les fabricants) sur la molécule, et non sur les formulations. Explication : les groupes industriels ne veulent pas dévoiler le secret commercial de leurs formules.  Mais s’il s’avère que ces formules sont aussi dangereuses que le prétendent certains laboratoires, cela prouverait nettement que les consommateurs européens ne sont pas protégés par les pouvoirs publics.

 

JC Nathan

 

Sources : www.la-croix.com

www.health.belgium.be