La cerise face au changement climatique

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cerises fruits

La cerise n’aime pas les orages et les pluies abondantes. Or, le changement climatique semble multiplier ce type d’intempéries.

 

Les cerises, sous leurs dehors rebondis et luisants, sont des fruits fragiles. Elles n’aiment ni la pluie, ni la grêle bien sûr. Des pluies abondantes trempent les arbres qui ne sèchent pas et les fruits éclatent. La grêle coupe et explose les cerises. La multiplication des intempéries et leur violence accrue sont redoutées. Si la moitié de la production est détruite, les producteurs ne ramassent plus les fruits car ce n’est plus rentable.

 

 

Les cycles des arbres sont perturbés

 

 

Autre incidence des pluies, les fruits mouillés et éclatés ont tendance à faire pourrir les autres fruits sur les plateaux. Le changement climatique semble favoriser l’intensification des précipitations, au printemps et à l’été, et menacer les vergers. Le radoucissement de l’hiver n’est pas une bonne nouvelle non plus. Avec ces redoux, les cycles des arbres sont perturbés, les fruits ne mûrissent pas toujours comme ils le devraient.

 

Depuis plusieurs dizaines d’années, l’Inra – plus précisément le centre Inra de Bordeaux-Aquitaine, a développé une expertise en matière de recherche sur la cerise. Dans les années 2005-2010, l’institut de recherches a mis sur le marché six nouvelles variétés : Ferdouce, Fertille, Fermina, Ferdiva, Fertard, et surtout la variété Folfer.

 

 

La Folfer, ferme, croquante, sucrée

 

 

La cerise Folfer a des gros fruits fermes, de couleur foncée, croquants et très sucrés. La variété hybride a été mise au point pour résister à l’éclatement sous l’effet de l’eau de pluie. Elle a reçu le prix de l’obtention végétale au salon international de la filière fruits et légumes (SIFEL).

 

Le consommateur ne peut qu’espérer l’avènement de variétés plus résistantes et plus abondantes. Car qui dit rareté, dit prix élevés. Au printemps 2018, on a vu des kilos de cerises se négocier entre 8 et 12 euros. Le temps des cerises devient coûteux.

 

Katrina Lamarthe

 

Sources : inra