Les coquilles Saint-Jacques vont être abondantes cette année, grâce à des pratiques de pêche raisonnées. Les prix, à défaut de baisser, ne devraient pas flamber.
Les coquilles Saint-Jacques à profusion ou presque ! C’est ce qu’annonce l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer). Pour la zone de la baie de Seine entre Barfleur (Manche) et le cap d’Antifer (Seine-Maritime), on prévoit 63 600 tonnes, soit une hausse de 30%. En baie de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), la pêche devrait atteindre 25 000 tonnes de coquilles, un record historique. Il faut remonter 50 ans en arrière pour connaître de tels volumes.
Affrontements avec les Britanniques
Il n’y a qu’à l’extérieur de la baie de Seine que les récoltes devraient être moindres (à peine 7 800 tonnes contre 18 800 tonnes). Cette baisse est liée à la très forte concurrence qui règne avec les Britanniques et qui a donné lieu à de véritables affrontements entre pêcheurs des deux pays au large du nord de la Normandie.
De nouvelles dragues
Mais sur le territoire français, pour faire face aux risques de raréfaction, la profession a réussi à imposer depuis quelques années des nouvelles règles et pratiques encadrées : le temps de pêche autorisé par jour et par semaine est sérieusement encadré, les nouvelles dragues ont un maillage plus grand ce qui permet d’épargner les petites coquilles.
Produit d’exception
Ces bonnes récoltes préfigurent-elles une baisse des prix ? Aucun expert ne se risquerait à cette prévision. A Noël dernier, la coquille Saint-Jacques se négociait aux alentours de 5 à 6 euros le kilo. Certaines grandes surfaces font des opérations promotionnelles et parviennent à descendre sous les prix habituels. Dans tous les cas, ce produit d’ exception n’est jamais trop cher payé pour les amateurs.
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Katrina Lamarthe
Sources : www.europe1.fr
Photo Guy Drollet
Stocks record de coquilles Saint-Jacques. Franck Stassi. 2 octobre 2018.
