Tous les additifs présents dans l’alimentation sont dûment mentionnés sur les étiquettes et autorisés par les agences sanitaires. Pourtant, une petite centaine d’entre eux sont peu recommandables, estime l’UFC-Que Choisir.
Pour conserver, colorer, sucrer, rendre plus agréable ou plus appétent un aliment, les industriels ajoutent des additifs alimentaires. Les progrès de la chimie leur ont donné l’embarras du choix : 329 additifs (antioxydants, colorants, émulsifiants, stabilisateurs, agents gélifiants, conservateurs, édulcorants…) sont ajoutés aux aliments industriels. Le site Dépenser moins et profiter plus a listé les additifs problématiques et les a synthétisés sur une fiche pratique qui fonctionne comme un bon mémo (infographie réalisée par Amélie DMPP)
Peu recommandables
Leur mention sur les emballages, par leur nom de code et leur nom commun (E212, benzoate de potassium, par exemple) est obligatoire. Ils sont autorisés mais cela ne veut pas dire qu’ils sont sans danger. C’est l’opinion d’UFC-Que Choisir qui a dressé la liste de 87 additifs « peu recommandables » à en juger par les études de centres experts (Agence européenne de sécurité des aliments, OMS, Centre international de recherche sur le cancer).
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Soupçonnés de risques cancérogènes
Dans la liste des additifs à éviter, on trouve les nitrates et nitrites ((E249, E250, E251, E252). Ces conservateurs très utilisés dans la charcuterie sont associés à des risques accrus de cancer du côlon. Autre suspect, le E150c ou E150, le colorant des caramels, élaboré à partir d’une association de sucre, d’ammoniac et de sulfites portés à haute température. On en trouve dans les sodas, les thés glacés, le whisky, les vinaigres balsamiques, les bières ambrées, les sauces soja. Lors de sa production, ce colorant produit une substance, le 4-méthylimidazole (4-MEI), soupçonné d’être cancérogène par l’OMS.
Hyperactivité des enfants
Les colorants azoïques – E102, E104, E110, E122, E124, E129 (azoïque signifie la présene de deux atomes d’azote liés par une double liaison) sont largement utilisés dans les bonbons et confiseries. On les accuse de contribuer à l’hyperactivité chez les enfants. Certains bonbons ou chewing-gums contiennent jusqu’à sept à huit colorants, dont quatre à cinq peu recommandables.
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Evaluation indépendante
UFC-Que Choisir souligne une nouvelle fois le besoin d’une évaluation indépendante de la dangerosité des colorants et/ou des produits qui en contiennent. Cette évaluation est globalement basée sur la foi des études des industriels agro-alimentaires peu enclins à signaler les risques associés à certains composants.
En attendant une hypothétique amélioration du système sanitaire, le consommateur peut prudemment éliminer de son alimentation les produits connus pour contenir de fortes doses d’additifs : plats préparés, sodas, confiserie, charcuteries…
JC Nathan
Sources : UFC-Que Choisir