Le marketing, facteur de l’obésité des enfants

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enfants marketing alimentaire

Une récente étude de Santé Publique France accuse le marketing publicitaire d’être l’un des facteurs majeurs du surpoids et de l’obésité croissante des enfants et des jeunes en France.

 

 

Le marketing publicitaire en faveur des aliments gras et sucrés a une forte responsabilité dans la montée du surpoids et de l’obésité des enfants et des adolescents français, estime une étude des pouvoirs publics. La prévalence du surpoids et obésité chez les jeunes de 6 à 17 ans est de 17 % (chiffres 2015), l’obésité seule est désormais de 4 % (contre 3% en 2006). La situation, moins catastrophique qu’aux Etats-Unis et au Canada où l’obésité des jeunes atteint aujourd’hui 10%, est tout de même préoccupante.

 

 

Graves déséquilibres du métabolisme

 

 

Ce surpoids et cette obésité sont annonciateurs de graves déséquilibres du métabolisme et de nombreuses pathologies (diabète, cholestérol, problèmes cardiovasculaires, cancers…). Une alimentation déséquilibrée, trop riche en boissons sucrées, aliments ultratransformés, trop calorique, trop grasse (aliments à teneur élevée en acides gras saturés, acides gras trans), trop sucrée ou trop salée, est à l’origine de cette dérive.

 

 

Le marketing, environnement obésogénique

 

 

La chaîne de responsabilités réunit plusieurs maillons, l’industrie agro-alimentaire, la grande distribution, les parents qui pour des raisons diverses (laxisme, ignorance, inconscience) n’équilibrent pas l’alimentation de la famille et des enfants. L’étude de Santé Publique pointe un autre facteur  de l’environnement obésogénique : le marketing alimentaire, la publicité, etc…Santé Publique cite des études scientifiques selon lesquelles le marketing alimentaire est le facteur-clé de l’épidémie d’obésité chez les enfants.

 

 

Enfants vulnérables

 

 

Pourquoi les jeunes semblent plus touchés que la population en général ? Parce que, souligne l’étude, « les enfants sont en effet particulièrement vulnérables au marketing alimentaire, du fait notamment de leur moindre capacité à discerner l’objectif du marketing alimentaire et à faire des choix rationnels et conscients ».

 

 

Aucune mesure pour limiter le marketing

 

 

L’évolution des médias et la montée en puissance du marketing digital est en train d’aggraver le tableau. Les enfants sont de plus en plus exposés. Le marketing alimentaire va encore accentuer la pression sur les jeunes via ces médias. Selon l’OMS, la réponse des gouvernements et des institutions de santé publique à cette menace sur la santé et le bien-être des enfants est très en retard.

 

Ainsi, la France n’a pris aucune mesure législative pour limiter le marketing des produits gras, sucrés et salés, hormis l’obligation d’intégrer dans les publicités des messages sanitaires incitant à des comportements sains et de l’exercice physique.

 

 

Aurélie Laroche

 

Sources : Santé publique France