Les édulcorants sont probablement des facteurs aggravants de pathologies cardio-vasculaires. Une nouvelle étude à charge met en cause ces faux sucres.
La nouvelle étude sur les édulcorants parue dans le British Medical Journal confirme que les édulcorants ou sucres de synthèse (aspartame, acésulfame K, sucralose….) ne sont pas des alternatives recommandables au sucre.
Pathologies cardio-vasculaires
Les scientifiques ont travaillé sur la cohorte NutriNet qui réunit des données sur environ 100 000 personnes. Ils ont mis en évidence que les plus gros consommateurs d’édulcorants (19 000 membres de la cohorte) voyaient augmenter leurs risques de pathologies cardio-vasculaires d’environ 10% par rapport à ceux qui n’en consommaient pas.
Maladies coronariennes et cérébrovasculaires
Certaines corrélations s’avèrent très fortes. La prise régulière d’acésulfame-K et de sucralose augmente les risques de maladies coronariennes de 40% et de 31%. La consommation d’aspartame accroît le risque de maladies cérébrovasculaires (attaques cérébrales, accident ischémique transitoire…) de 18%.
Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont dû parvenir à isoler la responsabilité des édulcorants dans les maladies cardio-vasculaires, des autres causes possibles : manque d’activité physique, antécédents familiaux, tabagisme, sel, alcool, viande, gras…
Aggravation de risques divers
Les causes pouvant expliquer ces effets nocifs sont encore mal connues (perturbations de la sécrétion d’insuline et dérèglement de la glycémie, atteintes au microbiote intestinal…). Une chose est certaine : les charges pesant contre les « faux sucres » sont diverses et anciennes. Loin de réunir les bénéfices promis (moindre apport en calories, réduction du risque de diabète), les édulcorants sont suspectés d’aggraver divers risques (cancers, appétence au sucre, dérèglement de la glycémie).
Lire : Edulcorants, sucres de substitution : des bénéfices illusoires.
Aspartame, des raisons de se méfier
Etude après étude, les soupçons s’accumulent. Cela n’empêche pas les industriels de diffuser ces faux-sucres dans de nombreux produits (chewing-gum, sodas, sucreries diverses..) et de continuer à vanter leurs pseudo bénéfices santé.
Aurélie Laroche
Source : www.lemonde.fr