Avec environ 8 g par jour, la consommation toujours excessive de sel en France entraîne de nombreux accidents cardiovasculaires liés à l’hypertension.
8 g de sel par jour en moyenne : la consommation est excessive et dangereuse pour la santé. L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation) l’avoue dans une étude rendue publique en novembre 2012 (www.anses.fr) : l’objectif public de réduction des apports en sel de 20% sur la période 2002-2015 a peu de chances d’être tenu.
En huit ans (2003-2012), l’apport en sel n’a diminué que de 4 à 10% selon les hypothèses retenues. « Cette situation n’est pas acceptable compte tenu des risques associés à la consommation excessive de sel : hypertension artérielle, maladies cardio-vasculaires et cancer de l’estomac », estime l’Association nationale de défense des consommateurs et usagers (CLCV) dans un communiqué de presse (www.clcv.org).
La responsabilité des industriels
« Il faut souligner que l’industrie agroalimentaire a une responsabilité majeure dans ce domaine. En effet, les aliments transformés représenteraient à eux seuls 87% des apports totaux en sel, la contribution de ce que les consommateurs ajoutent avec leur salière étant somme toute marginale », poursuit l’Association.
S’agit-il d’un échec pour le Programme national nutrition santé (PNNS) à l’origine de cette bataille contre le sel ? Certains résultats déjà acquis sont encourageants : selon les chiffres de l’Anses, les plus gros consommateurs de sel (au-dessus de 12 grammes par jour) ont baissé leur consommation de 20% ces dernières années.
Reste que l’Anses a été jusqu’ici bien peu volontariste en fixant l’apport recommandé à 8 g de sel par jour et 6,5 g pour les femmes. Car l’Organisation mondiale pour la santé a mis la barre à 5 g par jour. Certains spécialistes recommandent même des apports limités à 2,5 g par jour !
Charcuteries, fromages et plats préparés
Encore un effort, messieurs les industriels, a-t-on envie de dire. Et encore beaucoup de vigilance du côté des consommateurs. Pour mémoire, ce sont les charcuteries (saucisson sec, jambon cru, avec presque 5 g de sel pour 100 g !), certains fromages tels que le bleu (2,6 g pour 100 g) qui contiennent beaucoup de sel. Et bien sûr les plats préparés. Pour mémoire, certaines soupes contiennent 8 à 11 g de sel pour 100 ml.
Bernard Duran
Sources : Les Français mangent toujours trop de sel. 12 novembre 2012. Jérémi Michaux. Sciences et Avenir.
www.anses.fr