Le récent salon mondial des vins bio à Montpellier courant janvier 2015 confirme l’accueil de plus en plus favorable réservé aux vins « biologiques ».
La part des vins bio est encore modeste (8% du vignoble français) mais leur cote d’estime ne cesse de monter, comme l’a confirmé le salon mondial des vins bio à Montpellier, courant janvier. Le vin bio (plus exactement, le vin issu de raisins provenant de l’agriculture biologique) est devenu une filière à part entière de la viticulture française.
Consommateurs français et marchés étrangers
Les consommateurs et les restaurants français se tournent de plus en plus spontanément vers les étiquettes bio, gage d’une viticulture renonçant aux traitements pesticides si problématiques dans la vigne. Mais pour les viticulteurs qui ont sauté le pas, une majeure partie de leurs débouchés se trouve à l’étranger, en particulier l’Allemagne (1° client), les pays scandinaves, les pays asiatiques (Chine, Japon, Taïwan)…
Troisième producteur bio
Entre 2008 et 2013, de nombreux viticulteurs se sont reconvertis à la viticulture biologique. On compte désormais 4 900 exploitations, soit 64 000 hectares cultivés en bio (conversion ou certifié). La France n’est pourtant que le troisième producteur bio, derrière l’Espagne (82 000 hectares) et l’Italie (67 000 hectares). Les principales régions passées au bio sont le Languedoc-Roussillon (plus de 20 000 hectares), Provence-Alpes Côte d’Azur (15 000 hectares), l’Aquitaine (9 600 hectares). Avec 374 hectares, Champagne-Ardennes n’a pas encore vraiment fait sa révolution bio.
Le prix, reflet du travail
Bio ne veut pas dire que le vin sera systématiquement meilleur que son homologue en conventionnel. Cela serait trop simple. Les méthodes de vinification pèsent probablement plus dans la balance de la qualité. Lire Un label européen pour le vin bio. Aussi, est-il probable que les meilleurs vins bio sont ceux réalisés par des vignerons de talent accordant une attention à toutes les étapes de la culture et de la vinification. Dans tous les cas, le bio est le signe d’une démarche citoyenne de la part du viticulteur. Cette démarche a un coût bien entendu : les prix du bio sont supérieurs d’environ 30%, ce qui reflète logiquement le surcroît de travail.
Aurélie Laroche
Sources :
www.vinatis.com
www.larvf.com
Photo : http://blog.midi-vin.com