Allergies alimentaires, le mode de vie et l’environnement en cause

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cacahuetes allergiesLes allergies alimentaires explosent au niveau mondial. Les causes seraient liées au mode de vie et à l’environnement.

 

Les allergies, en particulier les allergies alimentaires deviennent l’une des plaies les plus répandues du monde occidental, avec 15 à 30% de personnes touchées, soit un quasi triplement en 30 ans.

 

Allergènes et anticorps

 

L’allergie est liée à une réponse du système immunitaire : celui-ci, au cours d’une phase de sensibilisation, identifie des allergènes. Les plus courants sont le lait, le blé, l’œuf, le soja, les cacahuètes…  Dès que l’organisme est en contact avec les allergènes (les protéines des aliments incriminés), il produit des anticorps (IgE spécifiques) pour se défendre. Les anticorps se fixent sur les cellules et déclenchent la réaction allergique. C’est le même processus que l’on retrouve dans les allergies respiratoires (asthme, rhinite allergique…).

 

Allergies de l’enfant

 

Les allergies apparaissent dès le plus jeune âge chez le nourrisson, se traduisant diversement (dermatite atopique, coliques, reflux gastro-œsophagien, diarrhée…). Elles seraient liées à l’exposition maternelle aux allergènes pendant la grossesse (avec la tabagie comme facteur aggravant). Nombre d’allergies disparaissent après 2 à 3 ans. Mais celles qui persistent après  5 ans ont tendance à être définitives. Le monde médical prend très au sérieux les allergies qui peuvent déboucher sur le fameux choc anaphylactique, réaction en chaîne des cellules.

 

Un système immunitaire déboussolé

 

Selon la théorie hygiéniste de David Strachan, l’excès d’hygiène et d’antibiotiques dans la petite enfance aurait mis au chômage notre système immunitaire, privé de microbes et de virus. Celui-ci se serait alors trouvé de nouveaux ennemis : pollens, acariens, protéines alimentaires. A l’appui de cette thèse, l’exemple des enfants vivant en milieu rural, en contact avec les microbes des animaux de la ferme, et semble-t-il moins sujets à allergies. La thèse hygiéniste s’appliquerait aussi aux maladies auto-immunes (sclérose en plaques, polyarthrite rhumatoïde..).

 

L’environnement, facteur aggravant

 

L’environnement que ce soit au travers des pollens, des particules en suspension, des acariens (liés à notre mode d’habitat trop confiné), jouerait comme un facteur aggravant. Les personnes sensibles aux pollens ont plus d’allergies aux fruits et légumes que les autres. Par exemple, une sensibilité au pollen de l’Ambroisie, génère des allergies aux Cucurbitacées (melon, pastèque, courgette…). Une sensibilité aux acariens peut déclencher une allergie croisée à la crevette et à l’escargot.

 

Aurélie Laroche

 

Sources : L’allergie alimentaire. Christophe Dupont.

Dans L’alimentation à découvert. Catherine Esnouf, Jean Fioramonti, Bruno Laurioux. CNRS Editions