Stopper sa consommation d’alcool

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Stopper la consommation d’alcool (ou la réduire fortement), même quand on ne consomme pas de façon excessive, est une démarche délicate. Voici quelques éclairages utiles pour y parvenir.

 

Stopper (ou réduire) la consommation d’alcool n’est pas si facile que ça. Chacun a pu en faire l’expérience. On peut être convaincu de l’intérêt de réduire sa dépendance à l’alcool, persuadé des nombreux bénéfices d’une pause pour la santé  (sommeil, peau, énergie, digestion, etc). Pour autant, la sobriété (et nous ne parlons pas de l’abstinence !) reste une épreuve.

 

Le sevrage et le sentiment de manque

 

Mieux vaut être conscient des difficultés, pour les anticiper et les surmonter. Premier constat, le sevrage provoque chez tous les consommateurs, même modérés, un sentiment de manque. L’un des premiers effets est celui de la déshydratation. Il faut donc boire beaucoup d’eau. Le besoin de prendre de l’alcool peut se faire ressentir très fortement, et il faudra y résister. Vous risquez aussi d’être touché par une forme de déprime et par certaines difficultés psychologiques. On ne stoppe pas impunément l’apport d’un psychotrope aussi puissant que l’alcool.

Le manque se traduit aussi, pour certains, par différents symptômes inconfortables : anxiété, agitation, tremblements,  sueurs, tachycardie…

 

Se faire accompagner

 

Dans certains cas, et plus souvent qu’on l’imagine, l’arrêt de l’alcool peut exiger un accompagnement : celui d’un médecin généraliste, ou encore d’un psychologue, voire d’un addictologue. Ne le négligez pas. Pour certaines personnes, il faudra envisager des médicaments décourageant la prise d’alcool : le nalméfène qui agit au niveau du système de récompense du cerveau ; le baclofène qui diminue l’envie irrepressible de boire (dénommée « craving » par les spécialistes).

Une bonne alimentation et une bonne hygiène de vie (une reprise de l’activité physique) seront bien entendu très facilitatrices durant cette période de changement lourd.

 

La bonne nouvelle

 

Au bout d’une semaine ou deux d’abstinence, les signes du manque devraient se dissiper. La bonne nouvelle, à ce stade, est que vous commencez à ressentir dans tout votre corps les bienfaits de cette pause (ou arrêt). Le foie et le système cardiaque (pression artérielle) sont les premiers bénéficiaires de cette cure. Vous dormez mieux. L’anxiété a baissé, la libido remonte.

Le plus dur est réalisé, mais rien n’est jamais acquis. Nos modes de vie, nos «représentations », les liens très serrés entre notre sens de la fête et la consommation d’alcool, et le très puissant marketing des alcooliers, via de belles images chaleureuses et conviviales, nous poussent presque inexorablement vers des boissons alcoolisées. Aussi, s’agit-il, une fois qu’on a mis un coup de frein, de ne pas mésestimer les belles retombées sur la santé d’un arrêt de l’alcool ou du passage à une consommation très modérée.

 

Katrina Lamarthe

 

Sources : Ameli