L’opération « Juin sans sucres ajoutés » rappelle à juste titre que notre alimentation est beaucoup trop chargée en sucres, en raison des apports des aliments industriels.
Le sucre, en grande partie à cause de ce que l’on appelle les sucres ajoutés, est en train de devenir un problème de santé national. Pour la seconde année consécutive, la Fédération SOS hépatites & maladies du foie, avec le soutien de l’Association nationale des hépato-grastroentérologues des hôpitaux généraux (ANGH) et de l’association européenne des malades du foie (ELPA – European liver patient’s association) lance l’opération « Juin sans sucres ajoutés ». Objectif : faire prendre conscience à chacun de sa dépendance (addiction ?) aux sucres.
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Le sucre est partout
Le sucre est partout dans notre alimentation. Il y a le glucose (fruits, miel, certains légumes), le fructose (fruits, légumes…), le saccharose (le sucre en poudre), le lactose et le galactose. Aux sucres naturellement présents dans les fruits et les laitages, se surajoutent le sucre en poudre, les bonbons et confiseries, et – de façon plus insidieuse – le sucre incorporé par les industriels dans leurs produits. Dans le caddy du supermarché, les pizzas surgelés, la charcuterie, les salades industrielles apportent leur dose. Sans parler des sodas (34 g dans une cannette de 33 cl) et des jus de fruits, auréolés de leur image de produits à vitamines.
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Plus de 100 g par jour
Comment s’étonner qu’une grande partie de la population dont les jeunes, consomment une quantité anormale de sucre ? Selon l’enquête nationale INCA 2006-2007, la consommation moyenne de sucre en France est de 95 à 100g par jour, une partie des consommateurs atteignant des niveaux bien supérieurs. Or, l’OMS recommande de ne pas dépasser 50 g de sucre par jour, et tend à abaisser sa norme à 25 g !.
Diabète, maladies cardiovasculaires…
Les conséquences sont graves pour la population. Car on connait bien maintenant les nombreux dommages pour la santé induits par ces doses de sucre qui préfigurent le surpoids et l’obésité, donc du diabète, des maladies cardiovasculaires, voire des cancers…. Pour réduire ces sucres nocifs, il faut en priorité s’attaquer aux sucres ajoutés, c’est-à-dire aux produits industriels tels que les sodas, les jus de fruits, les céréales du petit déjeuner, les gâteaux secs, les desserts lactés… et plus généralement réduire la part des produits transformés dans l’alimentation.
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Aurélie Laroche
Sources : Juin sans sucres ajoutés