Le prix des aliments va augmenter. Les consommateurs vont payer plus cher leurs courses. La hausse devrait pour l’instant être mesurée, aux alentours de 5%.
Les prix des aliments vont monter. La raison essentielle en est la hausse des prix des matières premières agricoles. Sur les marchés internationaux (Bourse de Chicago…), le cours des céréales a bondi en un an de 20 à 40%. Les prix du blé, du maïs, de l’orge du soja, les huiles de colza, de palme, de tournesol grimpent inéluctablement. Tout comme ceux du café, du sucre, en encore ceux des fruits.
L’indice en hausse de 32%
La hausse du prix des céréales va se répercuter sur les prix de la viande et du lait. L’indice des prix mondiaux des produits alimentaires de la FAO (Food Agriculture Association) a d’ores et déjà augmenté de 32% sur un an (août 2021 à août 2020).
Dérèglements climatiques et reprise économique
L’une des causes de cette inflation réside dans les dérèglement climatiques (épisodes de sècheresse, de pluies et de gel) qui ont touché toutes les grandes régions du monde (Chine, Brésil, Europe) et les grands producteurs de matières premières.
L’autre moteur de cette hausse est liée à la reprise économique dans le monde qui succède à la crise du Covid. Pour 2021, la Chine table sur une croissance de 8,5%, les Etats-Unis sur 6%, la zone Euro sur 5,3% (la France sur 6,3%). Le PIB mondial devrait augmenter de 5,8% en 2021 après une chute à 3,5% en 2020. Ce rattrapage créé des tensions dans différentes filières économiques, dont l’agro-alimentaire.
Etiquettes de supermarchés
Il est presque certain que les hausses des matières premières vont se répercuter sur les étiquettes des supermarchés. Les industriels regroupés au sein de l’Association nationale des industries alimentaires expliquent depuis quelques semaines qu’un ajustement à la hausse des prix est inévitable, d’autant que le coût des emballages et les coûts des transports sont en train d’augmenter.
Les négociations annuelles entre les industriels et la grande distribution commencent à l’automne. On parle de hausse aux alentours de 5% dans de nombreuses catégories de produits. La note pour le consommateur devrait donc s’alourdir mais pas de façon trop douloureuse non plus.
JC Nathan
Sources : www.lemonde.fr