Poulet, la vague des importations

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Le poulet commercialisé dans les étals français serait de plus en plus un poulet d’importation. Au pays-roi de la volaille, rien ne va plus. La profession se mobilise.

 

 

Un poulet consommé sur deux serait d’importation. C’est l’estimation sans doute un peu exagérée que fait l’interprofession des poulets de chair, Anvol, bien décidée à défendre les intérêts de la filière avicole française.  Créée il y a moins d’un an, l’interprofession des poulets de chair a déjà dû se confronter aux associations animalistes et aux actions sans concession de L214. Les professionnels français de l’élevage de poulet espèrent inverser le sens des procès et dénoncent la sous-qualité des poulets d’importation.

 

 

Les volailles du Mercosur

 

 

Anvol attaque l’accord commercial que vient de passer la Commission européenne avec la zone sud-américaine, Mercosur. « 180 000 tonnes de volailles supplémentaires pourront progressivement être importées de ce continent vers l’Europe. Ce tonnage représente l’équivalent de 4 500 emplois directs en France dont 1 500 éleveurs », explique l’Interprofession. Pour les professionnels français, ces poulets sont forcément moins qualitatifs que les français.

 

 

Des poulets aux salmonelles

 

 

Selon l’organisation, les poulets d’importation ne respectent pas les mêmes exigences environnementales, sanitaires, vétérinaires ou de bien-être animal qu’en Europe… Pour preuve, précise Anvol, entre mars 2017 et décembre 2017, une majorité des lots de poulets brésiliens en partance pour l’Europe, ont été rejetés après contrôle sanitaire car ils contenaient des salmonelles.

 

 

Un tonnage énorme

 

 

 

Anvol estime que les différents accords commerciaux passés par l’Union européenne aboutissent à importer au total 1,2 millions de tonnes de volaille, soit un tonnage énorme de nature à déséquilibrer la filière française. La profession s’inquiète aussi de possibles effets négatifs du Brexit. La France est le 2ème producteur européen de volailles, avec plus de 1,8 million de tonnes en 2014, derrière la Pologne. L’aviculture représente 14 000 éleveurs (dont 4000 sous label) et 60 000 emplois salariés. Le secteur en appelle au Président de la République pour qu’il défende leurs intérêts.

 

 

JC Nathan

 

Sources : www.volaille-francaise.fr