La fièvre porcine avance en France. Les éleveurs craignent que leurs marchés à l’exportation se ferment.
La fièvre porcine continue sa progression en France et inquiète les milieux agricoles. La peste porcine est une maladie virale qui atteint les porcs domestiques, les porcs sauvages et les sangliers qui sont le réservoir du virus. Il n’y a pas de traitement. Il faut donc abattre les suidés (nom de cette famille de mammifères aux pattes à quatre onglons) pour éviter que l’épidémie se propage.
En Russie et en Europe
Cette maladie virale ne peut pas atteindre l’homme mais elle peut faire de sérieux dégâts dans les élevage. Depuis quelques années, ce virus originaire d’Afrique (on parle de peste porcine africaine), est devenu actif, d’abord en Russie il y a une dizaine d’années, puis en Europe de l’Est (République Tchèque, Pologne, Roumanie, Bulgarie, Hongrie, pays baltes) il y a quatre ans.
En août 2018, la Roumanie avait dû abattre 110 000 porcs. En septembre, le virus a bondi au-dessus des frontières, passant de la Pologne à la Belgique. Puis, il est entré dans le nord de la France et il est apparu en Meuse, Meurthe-et-Moselle, Ardennes…
Par contact direct ou par les aliments
Comment l’épidémie de fièvre porcine se propage-t-elle ? Par contact direct de porcs avec des sangliers, par contact avec un porc infecté, et aussi par contamination des aliments. Il est ainsi recommandé de ne pas nourrir les cochons avec des restes alimentaires qui pourraient être porteurs, ni laisser un personne « suspecte » (un chasseur par exemple) entrer dans un élevage.
Fermeture de l’export
La Belgique a déjà procédé fin septembre à une série d’abattages de porcs. Entre temps, la Chine (elle-même confrontée à l’émergence de la fièvre porcine), le Japon et une dizaine de pays ont interrompu leurs importations en provenance de Belgique. Dans tous les élevages français, on craint aujourd’hui le pire. Si l’Europe se voit interdite d’exporter son porc, les cours de la viande vont chuter violemment. Les pertes vont se chiffrer en centaines de millions d’euros pour les éleveurs.
JC Nathan
Sources : www.lefigaro.fr