Une nouvelle réglementation européenne concernant l’étiquetage alimentaire entre en vigueur qui va donner des informations utiles au consommateur (présence d’allergènes…).
Suite à l’adoption de nouvelles règles européennes (règlement Inco), l’étiquetage alimentaire va devenir plus précis. La présence des produits allergènes classiques (arachide, lait, noix…) devra être précisée. Une règle qui s’applique aussi aux produits non préemballés (sandwichs, viennoiserie, gâteaux, plats…), ce qui sera une sévère complication pour les professionnels concernés. Lire sur le sujet Pétition pour un étiquetage nutritionnel.
Précision sur les huiles
Le type d’huile ou de graisse utilisée (palme, tournesol…) devra être mentionnée sur les produits de biscuiterie, les friandises… Divers rajouts dans les aliments conditionnés (eau, protéines) devront être indiqués sur l’emballage. Si les poissons ou les viandes sont reconstituées, cela devra également être précisé.
Affichage de l’origine
L’étiquetage alimentaire va être beaucoup plus précis, avec affichage de la liste des nutriments (lipides, glucides, protéines), leur valeur énergétique, la précision sur les acides gras saturés, le sel, la quantité de chaque ingrédient…Toutes les viandes (porc, mouton, agneau, volaille…) indiqueront leur origine.Une réponse aux divers scandales connus ces deux dernières années (Lire : Origine des produits viande : un étiquetage très discuté). L’origine des poissons, l’espèce, la zone de pêche et le mode de capture vont aussi être précisés.
Mention sur les nanomatériaux
L’un des points les plus sensibles de la réglementation est l’affichage d’informations sur les nanomatériaux, des composants d’une extrême petite taille (entre 1 et 100 nanomètres – 1 nanomètre = un millionième de millimètre) qui se glissent subrepticement dans certains aliments et dont on peut craindre des effets sur la santé.
La lenteur de la règlementation
Les associations de consommateurs qui militent pour la transparence peuvent se féliciter de cette nouvelle réglementation. On notera au passage certaines lenteurs typiques de la méthode européenne. Le projet d’un étiquetage alimentaire plus contraignant remonte à 2009 et certains aspects de la réglementation ne seront effectifs qu’en 2017. Par exemple, des produits tels que les crèmes dessert ou la charcuterie pourront s’abstenir de déclaration nutritionnelle (valeur énergétique, teneur en sel, sucre, matières grasse) pendant encore deux ans. Une tolérance regrettable au regard des incidences sur la santé de ces aliments.
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