Les AVC (Accidents Vasculaires Cérébraux) touchent chaque année 150 000 Français. C’est la première cause de mortalité chez les femmes en France. Même s’il n’est pas le seul, l’alimentation est l’un des facteurs de risques sur lequel on peut intervenir.
L’AVC (Accident Vasculaire Cérébral), parfois appelé attaque cérébrale, survient à la suite d’une obstruction (accident ischémique) ou de la rupture d’un vaisseau sanguin (accident hémorragique) qui va endommager le cerveau en provoquer la mort de cellules nerveuses, privées d’oxygène et d’éléments nutritifs.
Des plaques d’athérome à l’origine de l’obstruction de vaisseaux sanguins
A l’origine de ces accidents, il y a souvent l’athérosclérose, la formation de plaques d’athérome (graisses, calcium, dépôts…) sur la paroi des vaisseaux sanguins qui va bloquer la circulation sanguine d’un vaisseau. Autre cause majeure, l’hypertension artérielle qui peut provoquer la rupture d’un vaisseau sanguin (facilitée par la présence d’une anévrisme – gonflement d’une section de vaisseau) et entraîner l’accident hémorragique.
Des séquelles pour une personne sur deux
En France, on recense environ 700 à 800 000 personnes qui ont été touchées par un AVC. Chaque année, on déplore entre 150 000 nouveaux cas par an. Plus de la moitié des personnes touchées vont conserver des séquelles (difficultés à parler ou à écrire, troubles de la mémoire, paralysie…). C’est la première cause de handicap acquis.
Risque exponentiel avec l’âge
Le risque d’AVC s’élève très nettement avec l’âge. Entre 45 et 64 ans, la prévalence (pourcentage d’accidents) est de 1% environ. A partir de 65 ans, ce risque s’élève de façon exponentielle pour atteindre 9,5% chez les plus de 85 ans. Les femmes sont davantage touchées pour diverses raisons : fonctionnement hormonal ayant une incidence sur la coagulation du sang et la circulation sanguine, hypertension, fibrillation auriculaire, grossesse et ménopause impactant durablement le profil vasculaire…
Dix facteurs de risque
L’étude internationale Interstroke a listé les dix facteurs de risque principaux : hypertension tabagisme, facteurs psychosociaux (stress, dépression….), sédentarité…. Près de la moitié d’entre eux relèvent directement ou indirectement de l’alimentation : alimentation déséquilibrée, consommation d’alcool excessive, cholestérol, diabète….
Bonne alimentation et exercice physique
Le professeur Serge Timsit, président de la Société française neuro-vasculaire, à l’occasion de la Journée mondiale de l’accident vasculaire cérébral, a mis en avant cinq mesures préventives. Figuraient en bonne place une bonne alimentation (consommation de fruits et de poisson) et une activité physique régulière (au moins 30 minutes de marche par jour).
Peu de sel, du potassium
Il semble qu’une alimentation pauvre en sel, riche en potassium et en magnésium, abaisse la tension artérielle et donc favorise la prévention des AVC. Une alimentation riche en fruits et en légumes, en légumineuses, en céréales, en oléagineux fournit de bonnes quantités de potassium.
Un régime méditerranéen, ou un régime hypocholestérolémiant (qui réduit ou supprime les graisses saturées, augmente les gras insaturés ou polyinsaturés) ont probablement la capacité de protéger une partie de la population des accidents vasculaires.
Katrina Lamarthe
Comment 8 AVC sur 10 pourraient être évités. Anne Prigent. 30 octobre 2017.www.lefigarosante.fr
Photo : www.penserlibrement.fr