Les troubles alimentaires des ados sont une affaire sérieuse. Il faut avoir quelques notions en mémoire pour déceler l’apparition de signes précurseurs.
L’adolescence, avec ses transformations corporelles et psychiques, est une période délicate qui peut parfois donner lieu à l’émergence de troubles du comportement alimentaire. A l’aide de son corps, l’adolescent transcrit une partie de son mal-être. Cela peut se traduire par des troubles alimentaires : anorexie, boulimie, frénésie alimentaire ou hyperphagie, ç.à.d. une hyperalimentation caractérisée par l’absorption très rapide d’une quantité de nourriture bien au-delà de la normale.
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Pathologies complexes
Les troubles des conduites alimentaires sont des pathologies complexes liés à plusieurs types de facteurs : facteurs psychologiques, facteurs environnementaux familiaux et socioculturels. Ils sont considérés comme des troubles graves. Ce sont l’une des principales causes de mortalité chez les jeunes. Selon les experts, une détresse psychologique, un état dépressif, une faible estime de soi sont souvent des états liés à l’apparition de troubles alimentaires. Les préoccupations liées au poids, à l’image de soi et de son corps, sont des éléments classiques du tableau.
Des signes divers
Les spécialistes conseillent donc aux parents d’être attentifs aux signes divers révélateurs d’un malaise et d’un changement notable dans le rapport à l’alimentation.
Il y a les signes concernant l’humeur : isolement, manque d’ouverture, pleurs, découragement, insomnie… Et les signaux sur le comportement alimentaire : refus de manger, frénésie alimentaire, vomissements… Les changements alimentaires risquent à leur tour de générer certains états psychologiques (tristesse, colère…).
Intervenir avant plutôt qu’après
Toute la difficulté est de distinguer de vrais signes précurseurs parmi d’autres marques classiquement associées à l’adolescence (période difficile sur le plan relationnel). Pourtant, cette vigilance est nécessaire. Selon les spécialistes, lorsque les troubles alimentaires ont commencé à s’installer, il s’avère beaucoup plus difficile d’intervenir et d’y mettre fin.
Compréhension et intelligence
Les troubles disparaissent rarement sans intervention longue et attentive d’un ou de plusieurs spécialistes (médecins, psychologues, thérapeutes…). L’entourage familial doit dans cette période faire preuve de patience, de compréhension et d’intelligence humaine.
Katrina Lamarthe
Sources :www.cheo.on.ca