Toutes les études confirment la dangerosité pour la santé des acides gras trans d’origine industrielle. Bien plus dangereux que les acides gras saturés naturels (présents dans le lait, la viande…) qui en consommation normale ne sont pas suspectés.
Pour simplifier, le consommateur devrait classer les gras en trois catégories : des bons acides gras essentiels monoinsaturés et polyinsaturés (oméga 3 et oméga 6), connus pour leurs bénéfices santé; des acides gras saturés (viande, lait, beurre, oeufs, certains végétaux…) peu nocifs si consommés raisonnablement; et des acides gras trans d’origine technologique liés à la transformation des aliments, presque toujours nocifs.
Les acides gras trans et les aliments industriels
Les acides gras trans industriels ou technologiques sont liés à la transformation technique des huiles (huile de soja principalement), via un procédé appelé hydrogénation qui modifie les liaisons des molécules. On trouve ce type de graisse dans la margarine, les viennoiseries, les plats préparés, les pâtes à tarte (pizzas, quiches, etc)… car ces gras stabilisent le produit et lui apportent fermeté et onctuosité.
Lire Acides gras trans : les Etats-Unis n’en veulent pas.
Non suspects, les acides gras trans naturels
On trouve également des acides gras trans dits naturels (ou acides gras saturés) dans les produits laitiers et la viande. Mais ceux-ci, pris à des niveaux normaux de consommation, ne posent pas de problèmes, estime l’autorité publique française (Anses).
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Les effets dangereux des trans
Des chercheurs canadiens ont passé au crible les données apportées par 70 études scientifiques comportementales. Ces données attestent des effets dangereux des acides gras trans industriels en termes d’accidents cardiovasculaires, accidents cardiaques, diabète de type 2. Les gras trans d’origine industrielle augmentent le mauvais cholestérol LDL et baissent le cholestérol HDL.
En revanche, les chercheurs semblent innocenter les graisses saturées quand elles sont consommées à un niveau normal (dietary level). Toutefois, les scientifiques n’incitent nullement à consommer davantage de graisses saturées.
Des gras mais pas trop
L’apport recommandé en lipides est de 35 à 40% de l’apport énergétique total. Le gras est nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme, mais l’Anses, l’autorité publique en matière de nutrition, note qu’une forte proportion de Français (41% des adultes, 34% des enfants) dépassent la limite conseillée.
JC Nathan
Eufic