Un virus peut en cacher un autre. Le Tomato brown rugose fruit virus menace les tomates et les poivrons dans le monde entier. La France est concernée.
Un virus menace gravement les cultures de tomates, de poivrons et de piments en France comme dans le reste du monde. Le Tomato brown rugose fruit virus (ToBRFV) appartient à la famille des tobamovirus. Ce microagresseur peut provoquer des dégâts considérables : tâches jaunes ou brunes, déformations, marbrures, chlorosies, décolorations, rugosités… Au bout du compte, les fruits sont non commercialisables tant leur aspect est déformé.
Lire aussi : Les tomates, le lycopène et la fertilité
Toutes les formes de culture sont impactées
Toutes les cultures de tomates peuvent être impactées : agriculture conventionnelle, biologique, en protection biologique intégrée, sous serre et plein champ. Les scientifiques et les autorités sanitaires sont inquiets car il n’existe aucun traitement efficace pour stopper. L’ennemi est très offensif car les modes de contamination sont multiples et rapides. Tomato brown rugose fruit virus (ToBRFV) pénètre dans la plante par des microblessures. Il infecte la totalité de la plante, de l’extrémité de la tige jusqu’aux racines.
Lire aussi : Des pommes de terre plus fortes que les parasites
Longues distances
Les porteurs de virus sont multiples et variés : plantes, mains, outils de jardinage, insectes pollinisateurs, oiseaux, les mains, et même l’eau. Une fois dans la plante, ils l’envahissent toute entière.Autre caractéristique majeure, le virus est particulièrement tenace : il peut être véhiculé sur de longues distances. Les semences, les plants et les fruits restent longtemps infectieux.
La France assaillie
Ces caractéristiques expliquent pourquoi le tobamovirus ToBRFV pose désormais problème à une bonne partie de la planète. Il est apparu la première fois en Israël et au Moyen-Orient en 2014. Depuis cette époque, il s’est disséminé en Europe (Allemagne, Italie…), aux Etats-Unis, au Mexique… L’Allemagne et les Etats-Unis ont réussi à l’éradiquer. Mais les virus comme les furets, ils courent, ils courent… Depuis deux ans, il est apparu en Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Grèce, en Espagne, en Grèce, en Turquie, en Chine… Et maintenant la France.
Arracher et brûler
L’Europe tente de mener une politique de prévention réglementation européenne vise à faire en contrôlant tous les plants de tomates et semences qui circulent au sein de l’Union européenne. Si un foyer apparaît, il faut arracher les plantes contaminées et les détruire en les brûlant. Reste à voir si l’information et la mobilisation de tous les acteurs, cultivateurs, jardiniers, etc. seront suffisantes pour endiguer cette épidémie.
JC Nathan
Sources : www.anses.fr