Une bonne alimentation pour déjouer Alzheimer

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Alzheimer alimentation

Face aux ravages de la maladie d’Alzheimer, première cause de démence, et responsable d’un déclin cognitif majeur, la recherche fournit de plus en plus de preuves de l’intérêt d’une bonne qualité de vie et de l’alimentation. 

 

 

Environ un million de personnes sont touchées par la maladie d’Alzheimer, dont 33 000 ont moins de 60 ans. En agissant sur l’ensemble des facteurs conditionnant la santé (alimentation, activité physique, activités cognitives stimulantes, réduction de la consommation d’alcool ou du tabac, santé cardiaque, diabète, cholestérol, obésité, hypertension…), on peut limiter les symptômes et ralentir la maladie. C’est ce que montrent les travaux de l’Inserm, du Bordeaux Population Health Research center, notamment une étude de l’épidémiologiste Jeanne Neuffer, et de la chercheuse Inserm Cecilia Samieri. Une bonne hygiène de vie bénéficierait même à des personnes prédisposées génétiquement à la maladie d’Alzheimer.

 

Sur ce même sujet, lire :

Hygiène et alimentation anti-Alzheimer

 

 

Alimentation et exercice, les clés de la prévention

 

 

Plusieurs de ces facteurs (santé cardiaque, diabète, cholestérol, obésité, hypertension…) sont directement liés à l’alimentation. Une bonne alimentation et de l’exercice physique sont donc les passages obligés d’une prévention anti-Alzheimer.

Les protéines animales, les gras et les sucres, et de façon générale, tous les aliments inflammatoires, sont probablement des facteurs de risques aggravants des maladies neuro-dégénératives. A contrario, une alimentation anti-inflammatoire, riche en fruits et en légumes, en poissons gras (donc en oméga-3 à longue chaîne), en vitamines anti-oxydantes (vitamines du groupe B, C, D, E…) joue très certainement un effet de prévention vis-à-vis de la dégénérescence cérébrale.

 

Lire : Le sel, accélérateur d’Alzheimer

 

Polyphénols neuroprotecteurs

 

Les fruits et légumes, ainsi que l’huile d’olive, le café, le thé… sont source de caroténoïdes, antioxydants précurseurs des rétinoïdes, molécules qui favoriseraient la plasticité synaptique cérébrale. Flavanols et autres polyphénols (présents par exemple dans le cacao, les graines et les fruits à coque) jouent aussi un rôle antioxydant et sans doute neuroprotecteur.

 

Typiquement, c’est le régime méditerranéen qui semble le plus approprié pour éloigner le plus longtemps possible le spectre d’une maladie neurodégénérative et d’Alzheimer en particulier. Ce fameux régime est simplement celui d’une bonne alimentation équilibrée, diversifiée, sans excès, parfaitement complémentaire à une bonne hygiène de vie mentale et physique.

 

 

Aurélie Laroche

 

Sources : Vaincre Alzheimer

Inserm

Alzheimer n’est pas une fatalité. Dr Olivier de Ladoucette, Pr Bruno Dubois, avec la collaboration d’Eva Tapiero