Le sel, accélérateur d’Alzheimer

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Des chercheurs viennent de trouver des liens entre la surconsommation de sel, le déclin cognitif et la maladie d’Alzheimer.

 

Le sel est sans doute, dans notre alimentation, l’ennemi le plus dangereux qui soit. Il était connu pour être source d’hypertension et de risques d’accidents cardio-vasculaires (infarctus notamment). Des chercheurs dont les travaux viennent d’être publiés dans la revue Nature viennent de mettre en évidence (sur les souris) des liens entre consommation de sel et déficience cognitive vasculaire, ainsi qu’avec la maladie d’Alzheimer.

 

Lire aussi : Le sel, facteur de risque d’accident vasculaire cérébral

 

 

Dysfonctionnement d’une protéine

 

 

 

Le sel, accélérateur d’Alzheimer ? Les mécanismes sont complexes qui passent notamment par un dysfonctionnement de la protéine de tau (hyperphosphorylation). La protéine de tau, présente dans les cellules neuronales, joue un rôle important dans la structure des neurones et leur bonne santé.

 

Le sel en excès serait à l’origine d’un déficit en oxyde nitrique qui affecterait le fonctionnement de la protéine de tau et par voie de conséquence la santé des neurones. Ce mécanisme serait l’une des explications fortes de la maladie d’Alzheimer et de diverses autres maladies neurodégénératives. Rappelons qu’environ un million de personnes sont atteintes de la maladie d’Alzheimer en France.

 

 

La limite de 6 g par jour

 

 

Une fois encore, scientifiques et nutritionnistes en appellent à la modération en matière de sel. Le nouveau Programme National Nutrition Santé (PNNS) a fixé une limite de 6 g par jour de sel ajouté. De son côté, l’OMS a fixé depuis de nombreuses années la dose maximale à 5 g par jour. Le problème est que les Français consomment des doses de sel bien plus élevées. On cite souvent le chiffre moyen de 9 g. Pour réduire cet apport, il faut moins se focaliser sur la salière que sur les aliments industriels (soupes, conserves, plats préparés), la charcuterie…

 

Lire aussi : Le sel, une dose mortelle

 

 

Eric Allermoz

 

Source : Nature

Photo : CNRS