Divers indicateurs montrent que la consommation de viande est en train de devenir plus raisonnable en France.
Une consommation de viande plus raisonnable et plus saine. C’est semble-t-il l’orientation de la société française en ce début des années 2020. Le sondage Harris Interactive, réalisé en février par le Réseau Action Climat, confirme cette tendance.
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Un consommateur sur deux a diminué
Le Français, consommateur de viande deux fois par jour, c’est fini. Selon le sondage, 48 % des personnes interrogées ont diminué la consommation de viande ces trois dernières années. 30% souhaitent encore diminuer. La première raison invoquée est celle de la santé. Viennent ensuite à égalité, les questions de budget, d’environnement et de bien-être animal.
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De la qualité et du local
Certes, les Français restent majoritairement (96%) consommateurs de viande, mais ils réduisent la fréquence de consommation, et surtout ils préfèrent manger de la viande de qualité. 58% des personnes interrogées souhaitent privilégier une viande française, et la plus locale possible. Viennent ensuite les critères du goût (53%), du prix (47%), et aussi de façon significative de la question d’un élevage respectueux du bien-être animal (43%).
Polémique sur les menus végétariens
Le sondage met en évidence qu’une grande majorité (80% des sondés) est favorable à ce que l’on propose des menus végétariens en restauration collective (cantines, hôpitaux, maisons de retraite…). Une réponse à la polémique autour du menu végétarien unique servi durant une courte période dans les écoles à Lyon. Initiative très critiquée par le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie et le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
9 euros le kilo
Petit à petit, la viande trouve une place plus juste dans les assiettes et les menus. Pour ne pas contrer cette tendance, il faut aussi que tous les acteurs jouent le jeu de la qualité, de la santé et de l’environnement. Ce n’est clairement pas le cas d’une enseigne comme Carrefour, lorsqu’elle propose de la côte de bœuf à 9 euros le kilo, soit moins cher que du steack haché.
Une jeune éleveuse a failli tomber de son tracteur lorsqu’elle a entendu cette information. Il y a de quoi : cette façon de brader la viande mène à la ruine les agriculteurs comme la planète.
Aurélie Laroche
Sources : web-agri