Viande, un nouveau souci santé

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La viande rouge et la charcuterie nocives pour la santé ? Les scientifiques viennent de trouver une nouvelle raison de limiter notre consommation de produits carnés, les acides aminé soufrés.

 

 

On sait que la viande rouge, la charcuterie et les aliments carnés en excès ne sont pas bénéfiques pour la santé. La viande, notamment en raison d’une forte teneur en fer héminique, a des effets néfastes sur le côlon et aggrave les risques de cancer de façon significative. Viande et charcuterie sont classées « probables cancérogènes » par le CIRC (Centre international de Recherche sur le cancer), entité dépendante de l’OMS. En outre, les graisses saturées contribuent à dégrader les artères (dépôts d’athérome) et augmentent les risques d’accident cardio-vasculaire.

 

Lire : Viande, alimentation et cancer colorectal

Viande, cancer et antioxydants

 

Le sulfure d’hydrogène, une nouvelle raison

de se méfier de la viande

 

 

Les statistiques montrent ainsi que les gros mangeurs de viande ont une espérance de vie plus réduite. Or, la recherche vient de trouver une nouvelle raison de se méfier de la viande : l’hydrogène sulfuré ou sulfure d’hydrogène (H2S), un gaz étrange, toxique, à l’odeur d’œuf pourri. C’est ce même gaz qui se dégage des amas d’algues vertes sur le littoral breton et peut intoxiquer animaux et humains.

 

Acides aminés sulfurés

 

Le sulfure d’hydrogène s’exprime aussi sous la forme d’acides aminés sulfurés (en particulier, la cystéine et la méthionine). La viande rouge est riche en acides aminés sulfurés. A priori, ce pourrait être tout bénéfice. Ces acides aminés sulfurés ont de multiples effets bénéfiques sur l’organisme : effets de détente des parois des vaisseaux sanguins, effets anti-inflammatoires, régulation des systèmes digestif et neuronal….

 

 

Processus contre-intuitif

 

 

Mais les chercheurs  de l’université de York au Canada ont mis en lumière un processus assez contre-intuitif : plus l’organisme bénéficie d’apports extérieurs de sulfure d’hydrogène, moins il en produit lui-même. Il lui faut un apport extérieur de certains acides aminés tel que la méthionine, mais point trop. Il faut aussi que le corps génère lui-même ces substances soufrées, qui vont avoir de multiples bénéfices sur le plan cardio-vasculaire, et aussi pour le fonctionnement du foie.

 

 

Limiter les apports extérieurs

 

Les scientifiques conseillent ainsi de limiter la consommation d’aliments à forte teneur en acides aminés soufrés telle que la viande. En parallèle, ils travaillent sur des nouveaux médicaments aidant à la production et à la diffusion de composés soufrés par le corps, qui auraient des effets de prévention contre les risques du vieillissement (par exemple, la maladie de Parkinson, la maladie d’Alzheimer…).

 

JC Nathan

 

Sources : Futura sciences 

La raison surprenante pour laquelle manger de la viande est nuisible pour la santé