L’eau du robinet, une qualité de plus en plus menacée

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L’eau du robinet est globalement de qualité en France. Mais ce tableau d’ensemble est fragile, et il faut être conscient des risques de dégradation. 

 

Globalement, l’eau du robinet en France est encore de bonne qualité. Mais divers indicateurs risquent à terme de virer au rouge. De nombreux risques de pollution menacent la qualité de l’eau potable.

 

Les nitrates sont liés à des rejets urbains ou industriels, et à la pollution agricole due aux engrais minéraux et organiques). Les eaux distribuées aux consommateurs sont globalement de très bonne qualité vis-à-vis des nitrates. En 2023, 99,5 % de la population, a été alimentée en permanence par de l’eau conforme vis-à-vis des nitrates (concentration maximale inférieure ou égale à 50 mg/L).

 

Pesticides, une situation peu satisfaisante

 

 

En matière de pesticides (insecticides, herbicides, fongicides utilisés dans l’agriculture), la situation est bien moins satisfaisante. Quasiment 17 millions d’habitants (plus de 25 % de la population) ont été alimentés en 2023 par de l’eau du robinet au moins une fois non- conforme au cours de l’année 2023, et près de 12 millions de personnes ont été approvisionnés durant plusieurs semaines avec une eau non conforme, polluée par des pesticides ou des métabolites.

 

Les petits réseaux et les micro-organismes

 

Les micro-organismes (bactéries, virus et parasites) sont liés à une dégradation de la qualité de l’eau, un manque d’entretien des ouvrages de captages, une défaillance du traitement de désinfection ou à une contamination de l’eau lors de son transport ou stockage dans le réseau. En France, les réseaux desservant plus de 50 000 habitants offrent une eau de bonne qualité microbiologique.  Mais 11% de la population desservie par des petits réseaux de distribution (moins de 500 habitants) reçoivent une eau de qualité dégradée. Compte tenu

 

Plomb, radioactivité, Pifass

 

Mais il y aussi des risques liés au plomb ; à la radioactivité ;  aux perchlorates (les sels de perchlorates provenant de l’industrie de l’armement et de l’aérospatiale ; et enfin les nouveaux polluants éternels (PFAS – Pifass). En janvier 2025 UFC Que Choisir et l’ONG Générations futures ont révélé, la présence massive de polluants éternels (PFAS) dans l’eau potable de 30 communes françaises. On a pas encore de vue d’ensemble de la situation du réseau concernant ces polluants très problématiques.

 

JC Nathan

 

Sources : santé.gouv.fr