Les enfants exposés aux métaux lourds

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thon pollution

Les enfants (et les adultes) sont fortement exposés aux métaux lourds, en particulier au travers de l’alimentation.Une enquête publique d’envergure alerte sur cette pollution source de graves problèmes de santé.

 

Nous ingérons tous les jours, adultes et enfants, des métaux lourds. L’enquête de Santé publique France rendue publique en juillet dernier sur l’exposition à ce type de polluants n’a probablement pas eu tout le retentissement souhaitable, compte tenu de son importance sur le plan sanitaire.

 

L’étude de santé sur l’environnement, la biosurveillance, l’activité physique et la nutrition (ESTEBAN) menée par l’organisme a étudié un échantillon de 1104 enfants et de 2503 adultes âgés de 6 à 74 ans. Des prélèvements biologiques (urines, sang et cheveux) ont été effectués entre 2014 et 2016.

 

 

Traces d’arsenic, de cadmium, de mercure

 

 

Les examens ont révélé que la quasi-totalité des personnes (enfants et adultes) étaient porteurs de traces d’arsenic, de cadmium, de zinc, de cuivre, de nickel, de mercure Deux points de l’étude sont encore plus inquiétants. Primo, comparée à une étude de 2006-2007, les traces d’arsenic, cadmium et chrome sont plus élevées. Secundo, l’exposition aux métaux lourds est plus élevée en France que dans d’autres pays européens et en Amérique du Nord.

 

 

Cancérogènes

 

 

De tels résultats ont de quoi alerter. La plupart des métaux lourds sont classés comme cancérogènes, facteurs de risques de maladies chroniques, de déficience immunitaire, de perturbation du système endocrinien…

 

 

Les céréales et les poissons

 

 

D’où viennent ces polluants ? De l’alimentation, pour une bonne partie, estime Santé Publique France. Certains aliments comme les céréales concernent directement les enfants, gros consommateurs de céréales au petit déjeuner. L’autre source de métaux lourds, en particulier, de mercure, arsenic, chrome, cadmium, ce sont les poissons, notamment les grands poissons prédateurs tel que le thon ou l’espadon.

 

Santé Publique France réitère la recommandation connue (mais légèrement déconcertante), d’éviter de consommer du poisson plus de deux fois par semaine. On peut ajouter la règle d’or de la diversification la plus forte de l’alimentation.

 

 

Sources : le Figaro.fr

Santé Publique France