
Un circuit hormonal tel celui qui régit le cortisol, l’hormone du stress, est vital. Mais si l l’on n’y prend garde, il nous épuise.
Peu de personnes connaissent les mécanismes du cortisol, une hormone stéroïdienne produite par les glandes surrénales, surnommée l’hormone du stress. Sous l’impulsion du cerveau, l’axe endocrinien reliant l’hypotalamus, l’hypophyse, et les glandes surrénales se met en branle pour assurer une diffusion de cortisol dans l’organisme.
Mobiliser de l’énergie
Chaque jour, avec le lever du soleil et la lumière, l’organisme lance un pic de cortisol qui va diminuer progressivement à la fin de la journée. Ce cortisol a des effets remarquables. En libérant du glucose stocké dans le foie, il augmente notre capacité à mobiliser de l’énergie. Dans une situation menaçante, le corps libère de l’adrénaline, puis pour des effets plus durables, le cortisol. C’est ce mécanisme qui permet aux humains depuis la nuit des temps d’affronter les dangers et de survivre.
Etat de stress chronique
Dans nos sociétés modernes, le cortisol nous aide à gérer toutes les sources de stress. Celles-ci étant nombreuses et fréquentes, ce processus hormonal s’active en permanence et créé de multiples déséquilibres : troubles nerveux, hypersensibilité, troubles du sommeil, anxiété, fatigue, épuisement…. L’état de stress chronique finit par dérégler ce processus, avec à la clef de nombreuses incidences négatives sur la tension artérielle (hypertension), le cholestérol, l’inflammation chronique, des risques de maladies auto-immunes, etc.
Aliments qui font grimper la glycémie
Il est souhaitable et possible d’éviter cette anarchie. Le mode de vie peut grandement y contribuer. L’alimentation aussi. Dans un ouvrage très pédagogique (Lire : Se libérer du cortisol), la naturopathe Mélanie Duféey livre un ensemble de pistes. La première est tout simplement de limiter les aliments et les boissons qui vont favoriser le dérèglement du cortisol et renforcer le stress chronique. C’est-à-dire tous les aliments qui font grimper la glycémie : les sucres rapides, les pâtes et le pain blanc, les desserts, et bien entendu la caféine, l’alcool… Il faut aussi éviter de mettre en stress son organisme en mangeant à des horaires irréguliers, ou pire, en sautant des repas.
Micronutriments : vitamines et magnésium
Une alimentation équilibrée en protéines animales et végétales, riches en acides gras essentiels – par essence anti-inflammatoires et cruciaux pour notre système nerveux, est recommandée pour participer à une saine gestion du stress et du cortisol. Autre vecteur bénéfique, certains micronutriments, en particulier les vitamines (les vitamines B1, B5, B12, la vitamine C), le magnésium (dans les fruits secs, notamment) aident l’organisme à gérer les variations du taux de cortisol.
Bien entendu, les bienfaits d’une alimentation équilibrée sur la gestion du cortisol seront optimaux si cette alimentation s’accompagne d’une hygiène de vie (sommeil, exercice physique, bonne hydratation, etc).
Aurélie Laroche
Sources : Cortisol, l’hormone du stress. 20 clefs pour se libérer de son emprise. Mélanie Duféey. Hachette






























