Enfants végétariens, pourquoi pas ? Il n’y a pas de contre-indication à ce que des enfants suivent un régime végétarien. Mais il faut rester attentif à préserver les apports protéiques et divers micro-nutriments.
Le nombre d’enfants végétariens va probablement augmenter dans les années à venir, à mesure qu’augmente la méfiance ou le refus de la viande et des aliments carnés. Aucune autorité sanitaire ne déconseille le végétarisme pour les enfants. Seule recommandation, parvenir à maintenir les apports indispensables en protéines, vitamines, acides gras essentiels.
Selon le cas, les enfants végétariens ne mangeront pas de viande (lacto-ovo-pesco-végétariens) ou pas de viande et de poisson, mais encore du lait et des oeufs (lacto-ovo-végétariens), ou, plus problématique, aucun aliment d’origine animale (végétaliens).
Sous ou surconsommation de protéines
L’enfant de 4 à 5 ans a besoin d’environ 50 grammes de protéines par jour. A 8 ans, il lui faut environ 80 grammes, à 12 ans environ 100 g. Le risque courant est plutôt la surconsommation de protéines. Selon le mouvement Greenpeace, les enfants consommeraient au déjeuner de la cantine entre deux et quatre fois plus de protéines animales que les recommandations nutritionnelles.
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Si les protéines sont uniquement d’origine végétale, il va falloir prendre garde à une bonne diversité des aliments protéiques (oléagineux, légumineuses…), et cela d’autant plus si les oeufs et laitages ne sont pas au menu. Mais attention chez les plus jeunes aux risques d’allergies avec les oléagineux (noix, amandes, arachide…) ou avec le soja.
Carences possibles
L’une des carences possibles est celle du fer, compte tenu de l’absence de viande. Conseil de spécialiste, donnez de bonnes doses d’aliments riches en vitamine C (fruits mais aussi légumes verts, choux, brocolis, persil) qui facilitent l’assimilation du fer non héminique (fer des végétaux).
Si l’enfant est végétalien (un cas plus rare, peu encouragé par les nutritionnistes), il faudra régulièrement mesurer sa teneur en vitamine B12, vitamine qui joue un rôle crucial dans l’élaboration des cellules et des globules rouges.
Les acides gras essentiels
L’autre risque de carence, ce sont les acides gras essentiels, oméga-3, qui se trouvent pour l’essentiel dans les poissons gras. Une étude britannique a montré que des écoliers ayant un faible niveau d’oméga-3 dans le sang, avaient de moins bonnes performances de lecture et de mémoire de travail. Les végétariens (ceux ne mangeant pas de poisson) ont surtout accès aux oméga-3 à chaîne courte des végétaux, moins bénéfiques pour la santé. Il est d’autant plus conseillé de bien équilibrer en apports divers de gras essentiels (huiles variées, oléagineux…).
Aurélie Laroche
Sources : www.lanutrition.fr