Enfants végétariens, une alimentation à soigner

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enfants et légumes

Enfants végétariens ? Il n’y a pas de contre-indication formelle à ce que des enfants suivent un régime végétarien. Mais il faut rester très attentif à préserver les apports protéiques, les apports en acides gras polyinsaturés (oméga 3) et divers micro-nutriments.

 

 

Le nombre d’enfants végétariens pourrait augmenter dans les années à venir, à mesure qu’augmente la méfiance ou le refus des aliments carnés. Aucune autorité sanitaire ne déconseille formellement le végétarisme pour les enfants, même si peu de spécialistes y sont favorables. L’une des recommandations nettes est de ne pas priver un enfant de moins de trois ans de protéines animales, période de forte croissance. La seconde recommandation est d’essayer de maintenir les apports indispensables en protéines, vitamines, acides gras essentiels.

 

Selon le cas, les enfants végétariens ne mangent pas de viande (lacto-ovo-pesco-végétariens); pas de viande et de poisson mais du lait et des oeufs (lacto-ovo-végétariens); ou plus problématique, aucun aliment d’origine animale (végétaliens).

 

 

Sous ou surconsommation de protéines

 

 

L’enfant de 4 à 5 ans a besoin d’environ 50 grammes de protéines par jour. A 8 ans, il lui faut environ 80 grammes, à 12 ans environ 100 g. Sans que le grand public en soit averti, il y a souvent un risque de surconsommation de protéines. Selon le mouvement Greenpeace, les enfants consommeraient au déjeuner de la cantine entre deux et quatre fois plus de protéines animales que les recommandations nutritionnelles.

 

Lire : Les enfants : trop de viande et de protéines

 

Lorsque les protéines sont uniquement d’origine végétale, il faut prendre garde à une bonne diversité des aliments protéiques (oléagineux, légumineuses, soja…), et cela d’autant plus si les oeufs et laitages ne sont pas au menu.  Mais attention chez les plus jeunes aux risques d’allergies avec les oléagineux (noix, amandes, arachide…) ou avec le soja.

 

 

Carences possibles

 

 

L’une des carences possibles est celle du fer, compte tenu de l’absence de viande. Conseil de spécialiste, donnez de bonnes doses d’aliments riches en vitamine C (fruits mais aussi légumes verts, choux, brocolis, persil) qui facilitent l’assimilation du fer non héminique (fer des végétaux).Si l’enfant est végétalien – une situation plus rare et délicate mal considérée par les médecins et les nutritionnistes, il faudra régulièrement mesurer sa teneur en vitamine B12, vitamine qui joue un rôle crucial dans l’élaboration des cellules et des globules rouges. L ‘apport en zinc et en différents minéraux est également à surveiller.

 

 

Les acides gras essentiels

 

 

L’autre risque de carence, ce sont les acides gras essentiels, oméga-3, qui se trouvent pour l’essentiel dans les poissons gras. Une étude britannique a montré que des écoliers ayant un faible niveau d’oméga-3 dans le sang, avaient de moins bonnes performances de lecture et de mémoire de travail. Les acides gras à chaîne longue sont indispensables au fonctionnement et au développement du cerveau des enfants. Pour les végétariens ne mangeant pas de poisson, et qui ont accès uniquement aux oméga-3 à chaîne courte (ceux présents dans les végétaux), il est impératif d’équilibrer ces apports de gras essentiels au travers de la variété des huiles et des oléagineux. Le suivi d’un médecin et d’un nutritionniste sont fortement conseillés.

 

Aurélie Laroche

 

Sources : www.lanutrition.fr

madame.lefigaro.fr