Insectes, l’aliment des poissons d’élevage

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insectes farines protéines

Des insectes comme aliments de certains poissons d’élevage. Cette solution étonnante progresse sur le terrain et dans la règlementation.

 

Les insectes seraient-ils l’une des clefs de l’alimentation de poissons d’élevage tels que la truite ou le saumon. Ces salmonidés sont carnivores et il faut en principe leur trouver une ration de protéines animales en complément de leurs apports végétaux (soja, maïs, pois, blé, colza…). 20 et 40% des aliments des truites et saumons sont ainsi constitués de farines et d’huiles de poissons élaborés à partir de poissons marins pélagiques (petits poissons tels que sardine, hareng, anchois, pilchard…) et de chutes de transformation.

 

 

Protéines Animales Transformées

 

 

Néanmoins, ces prélèvements marins constituent aussi une pression sur les ressources de la mer. Et les spécialistes cherchent à diversifier ces sources alimentaires. Il y a la voie des Protéines Animales Transformées (PAT), autrefois dénommées farines animales. L’utilisation de PAT obtenues à partir de porcs et de volailles (c.à.d. des non ruminants) est autorisée par la Commission européenne depuis 2003. Mais ce point reste très sensible dans l’opinion publique et les professionnels de l’élevage hésitent à afficher ce choix.

Lire : Poissons d’élevage : avec ou sans farines animales

 

100% végétal

 

L’autre voie, testée par les scientifiques, est de nourrir ces poissons semi-carnivores de 100% de végétaux . Mais la chair des poissons devient moins intéressante sur le plan nutritif (notamment en matière d’acides gras polyinsaturés).

 

A base d’insectes

 

Une autre voie émerge : une nourriture à base d’insectes. L’élevage d’insectes est autorisé depuis le 1er juillet 2017 par l’Europe s’il vise à l’alimentation en pisciculture. Ces insectes peuvent ainsi fournir la portion de protéines recherchées dans les farines pour poissons. Pas uniquement les poissons d’ailleurs. La farine d’insectes pourrait être utilisée dans divers élevages.

 

Concernant les poissons, l’idée est finalement assez « naturelle » : à l’état sauvage, les truites et les saumons se nourrissent en partie d’insectes. En France, des start-ups se lancent déjà dans l’aventure. Reste à observer la réaction du consommateur à cette innovation.

 

Lire aussi : Romain Fessard, entomophage (consommation d’insectes)

 

Katrina Lamarthe

Sources : www.quechoisir.org

Nouvelles de l’Andalousie

Photo : Nouvelles de l’Andalousie