Oreo, un biscuit que l’on croyait uniquement entaché du pêché de gourmandise, est peut-être source de déforestation en Indonésie. C’est l’accusation de Greenpeace à l’encontre du géant alimentaire Mondelez.
Oreo, les fameux biscuits au chocolat fourrés d’une pâte sucrée blanche, sont fabriqués par la multinationale Mondelez avec de l’huile de palme. Or, Mondelez achète cette huile de palme à Wilmar, société singapourienne, leader dans le négoce de cette huile controversée.
Producteurs non certifiés
Selon Greenpeace, Wilmar travaille avec des producteurs d’huile non certifiés éco-responsables. En achetant des biscuits Oreo, les consommateurs participeraient indirectement à la destruction de forêts qui abritent une faune précieuse, en particulier les orang-outans, menacés d’extinction. Greenpeace mène donc campagne contre cette multinationale qui détient un portefeuille de marques prestigieuses de biscuits et confiseries : Cadbury, Milka, Lu, Nabisco et Oreo, Tang, Côte d’Or, Toblerone, Hollywood, Stimorol…
Zero deforestation ou discours de façade
Toute la question est de savoir quelle est précisément la politique d’approvisionnement de Wilmar. Adhérent de l’organisation RSPO (Table ronde sur l’huile de palme durable), une association souvent accusée de ne pas être très efficace pour l’environnement, le négociant a créé un partenariat avec l’ONG The Forest Trust (TFT) pour aller plus loin dans ses engagements de politique durable, de traçabilité et de transparence en matière d’approvisionnements. Wilmar a signé un engagement pour un approvisionnement en huile de palme en 2020 qui soit NDPE (No Deforestation, No Peat, No Exploitation) : « zéro déforestation, zéro destruction des tourbières et zéro exploitation de la main d’œuvre« .
Greenpeace n’y croit pas
Mais Greenpeace ne semble plus trop croire aux promesses et fiers engagements des acteurs de la filière huile de palme. L’engagement « zero deforestation » remonte déjà à 2014 et l’on tarderait à voir une véritable inflexion dans la politique d’approvisionnement de ces multinationales.
Katrina Lamarthe
Sources : www.commodafrica.com