Pourquoi une pénurie d’oeufs

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Vous ne trouvez pas d’œufs ? C’est normal. Il en manque, même si la France est une grande productrice. La filière est déstabilisée depuis quatre à cinq ans et il faut désormais importer une partie des oeufs vendus en France.

 

 

Pourquoi une pénurie d’oeufs ? Les consommateurs sont étonnés de trouver régulièrement les étals à moitié vides. Mais où sont passés les oeux ? Les consommateurs se posent souvent la question ces derniers mois en passant devant des rayons à demi vides. Avec 15,4 milliards d’œufs, la France est pourtant le premier producteur d’oeux de l’Union européenne. Mais, quand on refait les comptes, force est de constater qu’il manque des poules et des boîtes d’oeufs à l’arrivée.

 

Un million de poules

 

 

Selon les spécialistes, il manque un million de poules pour équilibrer l’offre et la demande d’œufs en France.  Il faut dire que depuis la Covid et l’épisode inflationniste,  les Français se sont mis à consommer de plus en plus d’œufs. En 2024, la moyenne de la consommation s’élevait à quatre œufs par semaine, ou 226 œufs par an. Il s’agit d’une moyenne sur la population, ce qui signifie que nombre de foyers consomment en réalité beaucoup plus d’œufs par jour. L’œuf est devenu un vrai substitut protéinique à la viande et au poisson dont les prix semblent trop élevés pour un grand nombre de ménages.

 

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Filière perturbée

 

 

Problème : la filière avicole est perturbée ces dernières années. Entre l’épisode de la Covid, la succession des grippes aviaires, l’arrêt progressif d’élevages en batterie (cages, au sol) au profit d’élevages en plein air, la production a reculé alors qu’il aurait fallu qu’elle augmente. Aujourd’hui, l’élevage de poules cherche à se remettre à niveau. Selon le CNPO, le marché français a besoin d’un million de poules supplémentaires par an, soit l’ouverture de 60 nouveaux élevages par an. Une gageure compte tenu des obligations administratives que cela suppose dans un domaine extrêmement règlementé.

 

Signes de qualité

 

 

En attendant, 4 à 5% de la demande sont couvertes par des importations en provenance d’’Espagne, de Pologne, des Pays-Bas, et même d’Ukraine ! L’organisation UFC Que choisir rappelle à ce propos de rester vigilant concernant les signes de qualité. Un œuf n’est pas égal à un œuf, lorsqu’il n’est pas de label rouge ou AB !

 

JC Nathan

 

Sources : Que choisir

Photo : Ouest France