Lorsque la médecine détecte un état de prédiabète, c’est le bon moment pour réagir, changer de comportement et d’alimentation, avant une évolution vers un diabète de type 2 et divers risques graves de santé.
Le prédiabète, c’est en quelque sorte le signal du diabète de type 2, dit diabète sucré. Le diabète est défini par une incapacité à baisser le niveau de glycémie (taux de sucre dans le sang), l’insuline produite par le pancréas n’ayant plus d’effet. L’organisme est alors en hyperglycémie. Il y a diabète lorsque la glycémie constatée après un jeûne de 8 heures est supérieure à 1,26 g de glucose par litre de sang (7,0 mmol/l).
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Définition du prédiabète
Avant que s’installe cette propension à l’hyperglycémie, la plupart des personnes passent par des états intermédiaires dits de prédiabète. Celui-ci se définit ainsi : une glycémie à jeun entre 1,10 g/l et 1,25 g/l. Soit environ 10% au-dessus de la moyenne d’une glycémie normale (à jeun, inférieure à 1,10 g/l).
Autre critère du prédiabète, une intolérance au glucose des cellules musculaires et hépatiques qui fait que la glycémie reste très élevée (entre 1,4 g/l et 2g/l, deux heures après une absorption de 75 g de glucose. On peut avoir enregistrer l’un ou l’autre des critères, ou les deux à la fois.
Des signes avant-coureur
Avant que les examens du sang attestent ou non de prédiabète, il est possible d’observer certains signes avant-coureur, tels que le besoin fréquent d’uriner, une soif plus marquée, un état de léthargie et/ou de fatigue, une vision troublée, une faim accrue…
L’âge et le sexe sont des facteurs aggravants. Environ une personne sur sept (13,5%) de 55 à 69 ans est atteinte de prédiabète. Ce sont plutôt des hommes que des femmes. Les facteurs génétiques entrent aussi en jeu pour une partie des patients, conférant pour certains une forme héréditaire à cette affection. Le manque de sommeil ou absence d’un sommeil réparateur sont aussi des facteurs de prédisposition.
Risques de diabète et de santé
Le prédiabète signifie que les feux clignotants passent à l’orange. L’organisme commence à avoir du mal à réguler la glycémie. Il y a un fort risque de survenue d’un vrai état de diabète. Et déjà, des risques de santé associés (risques cardiovasculaires) si la personne cumule d’autres risques associés : excès cholestérol LDL, tabagisme, surpoids et/ou obésité…
Revenir à la normale
Le prédiabète ne débouche pas à coup sûr sur un diabète. La probabilité de revenir à une situation normale est assez forte. Mais pour y parvenir, il faut favoriser la perte de poids, une pression artérielle plus basse, avoir une activité physique régulière (environ 20 à 30 minutes par jour, environ 150 minutes par semaine). Il faut perdre du poids en réduisant l’apport calorique, choisir une alimentation dite méditerranéenne (fruits, légumes, poisson, huile d’olive…)….
Ces conseils ont été donnés lors du congrès de l’European Society of Cardiology en septembre 2019. Un tel changement de comportement général et alimentaire à la fois n’est certainement pas facile à générer. Il suppose pour beaucoup de personnes un accompagnement médical ou thérapeutique.
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Eric Allermoz
Sources :
www.federationdesdiabetiques.org