Plus de 3,5 millions de personnes sont touchées par un diabète de type 2 en France. Une affection qui s’étend comme une épidémie ces dernières années. Pour contrer la maladie, il est vital de suivre les règles d’une alimentation adaptée et équilibrée.
Le diabète de type 2 (non insulinodépendant) ou diabète sucré touche désormais plusieurs millions de personnes en France (en moyenne 5% de la population). Cette maladie se manifeste après 40 ans, mais elle n’est diagnostiquée qu’aux alentours de 65 ans. De nombreuses personnes sont diabétiques ou pré-diabétiques sans le savoir. Entre 75 et 79 ans, on estime que 20% des hommes sont touchés (14% des femmes).
Résistance à l’insuline
Le diabète sucré est défini par une élévation permanente de la glycémie (taux de glucose ou « sucre » dans le sang). L’organisme, devenu résistant à l’insuline, ne parvient plus à transformer le glucose en énergie. Le pancréas tente de compenser en produisant davantage d’insuline, puis il finit par s’épuiser. Le taux de sucre dans le sang augmente (hyperglycémie).
Selon les critères de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il y a diabète dès que la glycémie constatée après après un jeûne de 8 heures est supérieure à 1,26 g/l (7,0 mmol/l), soit 1,26 gramme de glucose par litre de sang. La glycémie normale est de 1g/l à jeun.
Gras et sucres, facteurs de risques
Le diabète concerne souvent les personnes en surpoids mais pas uniquement. Les facteurs de risques sont bien connus : alimentation trop riche en gras et en sucres, manque d’exercice physique… Les risques de complications médicales sont sévères : maladies cardiovasculaires, hypertension, insuffisance rénale, perte de la vue (cataracte), atteintes du système nerveux… Un régime alimentaire spécifique ainsi qu’une reprise de l’activité physique s’avèrent nécessaires.
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Alerte avec le prédiabète
Le diabète est déclaré lorsque la glycémie dépasse 1,26 g de glucose par litre de sang (1,26 g/l) à jeun (vérifiée à deux reprises). En réalité, l’alerte est déclenchée à 1,06 g/l, zone de prédiabète. Le prédiabète est « silencieux » et ne se voit pas physiquement. Mais si un examen le met en évidence, il est temps de changer de comportement : alimentation plus saine et exercice physique.
Contrôler les lipides
Si par malheur, les examens se dégradent et que le seuil de 1,26 g/l est atteint, il faut réagir fermement. Dans un premier temps, il est urgent de diminuer les viandes grasses, la charcuterie, les fromages gras, les fruits oléagineux (cacahuètes par exemple), les viennoiseries, les biscuits sucrés et salés. Il faut ensuite affiner l’apport en acides gras, augmenter les acides gras insaturés (oméga 3), grâce notamment à l’huile de cholza.
Alcool autorisé
Une consommation modérée d’alcool (20 g d’alcool par jour) reste autorisée, notamment en raison de ses effets cardioprotecteurs.
La ration de glucides
Être diabétique n’implique pas de réduire drastiquement les glucides. Ceux-ci peuvent encore représenter 10 à 20% des calories du petit déjeuner, 40 à 45% des apports d’énergie au déjeuner et au dîner. Le pain et les féculents sont encore consommés. Le sucre qui a un index glycémique moyen n’est pas interdit.
Les aliments à faible index glycémique
L’indicateur important à suivre, c’est l’index glycémique des aliments. Les aliments à fort index glycémique (pomme de terre, pain blanc, carottes cuites, biscuits, sodas…) sont à l’origine des poussées de glycémie mal gérées par le métabolisme. L’astuce consiste à les remplacer dans la mesure du possible par des aliments à faible indice. Dans l’ensemble, préférez les aliments dits complets (pain, pâtes, riz…) plutôt que les aliments complètement raffinés.
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Des légumes, des fruits et moins de sel
Des légumes verts, deux à trois fruits par jour sont conseillés (consommer les fruits entiers, si possible avec la peau, car les fibres réduisent la glycémie). Il est nécessaire par ailleurs de surveiller la consommation de sel et de la limiter à moins de 8 g par jour, voire moins de 6 g en cas de tension artérielle élevée.
Un plan diététique personnalisé
Au-delà de ses recommandations générales, la Haute Autorité pour la Santé recommande un bilan et un plan diététique personnalisé. Les experts publics soulèvent la question cruciale de la motivation des personnes, du suivi de leur régime et de leurs changements d’habitudes alimentaires. En cas d’échec au bout de 6 mois à 1 an, il faudra envisager le recours à un endocrino-diabétologue, éventuellement un diététicien, ou dans certains cas, penser à une prise en charge psychologique ou sociale.
Aurélie Laroche
Source :
www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2014-04/guide_pds_diabete_t_3_web.pdf
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