Une nouvelle famille de toxines, les pinnaotoxines, a été détectée dans des moules de lagunes de la Méditerranée. Les autorités sanitaires appellent à la vigilance.
De nouvelles toxines, plus précisément des biotoxines marines, ont été identifiées dans des moules en Méditerranée. On les appelle des pinnatoxines (PnTX). Elles ont été identifiées pour la première fois en 2011 dans des moules de l’étang d’Ingril, à Frontignan dans l’Hérault. Les analyses réalisées ces dernières années ont montré des concentrations élevées de ces biotoxines dans cette zone (zone qui n’est pas néanmoins un lieu de production de moules destinées à la commercialisation).
A des doses moindres, dans d’autres régions
Des pinnatoxines ont été trouvées à des doses moindres dans des moules provenant d’autres lagunes de la Méditerrannée (Vic, le Prévost, Thau, Leucate), en Corse et sur la côte atlantique. La France n’est pas le seul pays atteint. D’autres pays européens, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande ont fait état de telles contaminations.
Aucun cas d’intoxication humaine
A ce jour, aucun cas d’intoxication humaine liée à cette catégorie de toxines marines n’a été recensé. Mais l’Anses, l’autorité sanitaire française prend le dossier au sérieux. Sur la souris, les pinnatoxines ont des effets toxiques aigus. Sur l’homme, en cas de forte consommation de moules contaminées, ou de forte contamination de coquillages, les valeurs repères aiguës pourraient être dépassées, avec à la clef des dangers pour le système neurologique. Selon l’Anses, il s’agit d’un nouveau risque sanitaire qui nécessite une surveillance régulière et des recherches pour mieux cerner les dangers pour l’homme.
Des lagunes écosystèmes
La pollution pourrait être l’une des causes de l’apparition de cette famille de toxines. Dans cette région de Méditerranée, les étangs et lagunes sont des écosystèmes jouant un rôle de filtre et de tampon vis-à-vis d’apports naturels ou anthropiques provenant des alentours et des bassins versants.
JC Nathan
Sources : www.anses.fr