Le maquereau menacé

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A la stupéfaction des spécialistes, le maquereau, espèce abondante, est en danger dans la zone Atlantique Nord-Est. L’ONG MCS alerte sur des risques d’effondrement des stocks. Le consommateur est prié de modérer ses appétits.

 

 

Si vous aimez le maquereau, n’en mangez plus… Tout au moins pendant un certain temps. Selon l’ONG britannique MCS (Marine Conservation Society), le maquereau est gravement menacé par la surpêche. Ce poisson a toujours été très apprécié  par les consommateurs, d’abord parce qu’il est peu cher ; ensuite parce qu’il est très nourrissant.  Poisson abondant, qui se reproduit rapidement, il semblait l’une des ressources halieutiques inépuisables.

 

 

Chaluts pélagiques

 

 

Seulement, selon les observateurs scientifiques, les pêcheurs d’Islande, de Norvège, du Royaume-Uni et des îles Féroé, en particulier les chaluts pélagiques, ont abusé ces dernières années. Ces pêcheurs ont dépassé les  TAC (Totaux Admissibles de Captures), c’est-à-dire les quantités maximales de poissons d’une espèce pouvant être prélevées sur une zone et une période délimitées. Or, ces limites fixées par la Commission européenne étaient déjà largement supérieures aux préconisations des scientifiques.

 

 

Se tourner vers d’autres poissons

 

 

La pression a été tellement forte ces quatre dernières année que le stock risque de s’effondrer, laissant entrevoir une menace d’extinction de l’espèce. La Marine Conservation Society recommande de se tourner vers le hareng ou les sardines de Cornouailles, ou à défaut vers du maquereau pêché à la ligne et non par des chalutiers pélagiques.

 

 

Source d’oméga 3

 

 

Le hareng (parfois appelé sardine du Canada), les sardines, ou le maquereau ont un point commun important. Ce sont des poissons gras qui ont donc la grande qualité d’être riches en oméga 3, cet acide gras essentiel à notre organisme et dont nous manquons souvent. Ces poissons (tout comme le saumon et le thon) peuvent apporter jusqu’à 4 g d’oméga 3 pour 100 g de poisson. Aussi, le consommateur soucieux du déclin actuel du maquereau, devrait peut-être rechercher des apports en oméga-3 ailleurs que dans ce poisson, pour quelque temps.

 

Katrina Lamarthe