Réduire le méthane des vaches

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Les vaches, aussi sympathiques soient-elles, sont une menace pour l’environnement car elles produisent du méthane (CH4), l’un des gaz à effet de serre. Et pas des moindres, puisque l’effet de serre provoqué par ce gaz est 25 fois plus puissant que le gaz carbonique.

 

Les vaches : 5% des gaz à effet de serre

 

En termes de pollution atmosphérique, la vache ne compte pas pour du beurre. Les vaches françaises à elles toutes seules représentent 5% des émissions de gaz à effet de serre. Au niveau mondial, leur contribution est de 3%. La FAO a estimé que l’élevage mondial était à l’origine de  15% des gaz à effet de serre, soit plus que les transports. La réduction de ce type d’émissions est donc un sujet de recherches très sérieux.

 

Les éructations

 

Contrairement à ce qu’on imagine habituellement, ce ne sont pas les flatulences de la vache qui sont à l’origine des gaz, mais les éructations (les rots), ç-à-d. l’expulsion de gaz du tube digestif par voie orale.  En moyenne, une vache émet entre 500 et  600 litres de méthane par jour. Le méthane est généré par la fermentation microbienne des aliments. Les scientifiques appellent ce phénomène méthanogenèse.

 

La piste du lin

 

Pour réduire ces émissions de gaz, les chercheurs travaillent sur une modification de l’alimentation des bovins.  L’une des pistes étudiées est d’introduire des graines de lin dans les aliments, riches en acides gras polyinsaturés. Selon la forme de l’aliment (graines entières, graines extrudées, huile), on peut atteindre des réductions très importantes d’émissions de méthane.  L’introduction de légumineuse (luzerne), ou encore le pâturage d’une herbe jeune et tendre contribuent aussi à la moindre production de méthane.

 

Une remise en cause de l’élevage intensif

 

Du côté des défenseurs de l’environnement,  la solution prônée contre le méthane d’origine animale est beaucoup plus radicale. C’est tout simplement un brutal coup de frein à l’élevage intensif qui est demandé. A ce jour, on compte environ 1,5 milliards de bovins. L’augmentation de ce cheptel dantesque pourrait être tout simplement ingérable par la planète. Lire aussi : La vache, le méthane et le climat

 

Aurélie Laroche

 

Source : http://www.ciwf.fr